L’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) et le Syndicat tunisien des agriculteurs (SYNAGRI), ont exprimé leur ferme condamnation de l’odieuse attaque terroriste qui a eu, dimanche 20 décembre 2020, ciblant le berger Okba Ben Abd-Daiem Dhibi décapité par un groupe de terroristes dans la localité d’Esslatinia à proximité de Jebel Salloum.
Les organisations professionnelles ont publié, lundi, des communiqués exprimant leurs condoléances à la famille du martyr, faisant l’éloge des institutions de sécurité et militaires et mettant en valeur leurs efforts pour défendre la patrie, protéger les frontières et veiller à la sécurité et à la sûreté des citoyens.
Pour ces organisations professionnelles, “de telles opérations terroristes lâches ne décourageront pas le peuple tunisien qui continuera à affronter les terroristes et les extrémistes et d’unir les rangs derrière les institutions de sécurité et militaires”.
Elles ont également souligné “l’importance de l’unité nationale pour éliminer le fléau du terrorisme qui menace la voie de la liberté et de la démocratie en Tunisie”.
Le SYNAGRI a souligné la nécessité “d’entourer la famille du martyr et de fournir rapidement aux habitants des zones frontalières et montagneuses, les moyens de protection nécessaires, estimant qu’ils “représentent la première ligne pour affronter le terrorisme, ses menaces et ses dangers”.
Le syndicat a renouvelé son appel pour “la création d’une brigade chargée de la sécurité agricole”, recommandant de “doter les agriculteurs de fusils de chasse ou d’un moyen de défense qui puisse garantir leur sécurité”.
Le berger, originaire de Hassi El Frid a été retrouvé hier, dimanche 20 décembre 2020, par sa famille égorgé dans la zone militaire tampon à Jebel Salloum.
Le martyr, qui gardait un troupeau de moutons, a été décapité par un groupe de terroristes en présence de ses deux frères et son cousin, qui avaient été attachés avec des cordes puis libérés après la fin de l’opération.
Le jeune homme, Okba Dhibi, n’est pas le premier à être victime d’un tel crime dans la région montagneuse du centre de la Tunisie.
En novembre 2015, Mabrouk Soltani avait été décapité par un groupe terroriste, un assassinat qui avait provoqué la colère des Tunisiens
Ses assassins avaient ordonné à son cousin, témoin de la scène, de ramener la tête enveloppée dans du plastique à la famille, selon des proches et le ministère de l’Intérieur.
Deux années plus tard, son frère aîné, Khalifa Soltani, avait été retrouvé mort lors d’une opération de ratissage lancée après l’annonce de son enlèvement par un groupe ” terroriste “, dans la même région. Ces deux assassinats avaient été revendiqués par le groupe djihadiste Etat islamique.