Les Journées cinématographiques de Carthage (JCC) ont entamé, jeudi, à la Cité de la Culture à Tunis, le cycle de projections des films (5) qui feront leur première tunisienne lors de cette édition rétrospective du festival, prévue du 18 au 23 décembre 2020.
Trois films tunisiens seront présentés en avant-première tunisienne, en plus d’un film ivoirien et un autre palestinien. Il s‘agit de longs-métrages tous produits en 2020, une année ayant connu une fermeture quasi totale des salles de cinéma, à cause de la pandémie de la Covid-19.
Le début était avec le film “La Fuite” de Ghazi Zoghbani, dans une première projection dédiée à la presse. Elle a eu lieu à la salle Omar Khilifi, à la Cinémathèque tunisienne, en présence du réalisateur qui fait partie du casting.
” La Fuite ” (90′) est une adaptation cinématographique de la pièce éponyme du même réalisateur présentée en 2018. Ghazi Zoghabani a gardé la même équipe artistique tout en introduisant certaines modifications sur le scénario.
Magazines et documents en accès libre sur le kiosque WMC
” Le Disqualifié ” de Hamza Ouni sera présenté, le vendredi, la journée du démarrage officiel du festival alors que “L’Homme qui a vendu sa peau ” de Kaouther Ben Hania est prévu pour le lendemain.
” La Nuit des Rois ” de l’Ivoirien Philipe Lacôte et “200 mètres ” du Palestinien Ameen Nayfeh seront projeté, respectivement les 20 et 21 décembre.
Voici la liste des 5 films et leur synopsis, selon le site des JCC :
“La Fuite ” de Ghazi Zoghbani (80′)
Un jeune diplômé et extrémisme religieux fuit la police à travers les ruelles de la Médina de Tunis et se trouve obligé à se cacher dans une des chambres des maisons closes.
Il l’a supplie de l’aider malgré leurs divergences idéologiques et morales. Devant son intégrisme et le caractère libertin de la prostituée, il se trouve devant des dilemmes internes. La situation se complique davantage avec l’entrée d’un client…
” Le Disqualifié ” de Hamza Ouni (114′)
Tourné à Mohammedia, en Tunisie, le film retrace douze années de la vie de Mehrez. Danseur et comédien doué, mais aussi dépendant aux jeux d’argent et aux courses de chevaux, il se bat contre lui-même et contre les contradictions désarmantes de son pays. Dans son inlassable quête d’émotions sincères, Mehrez défie toutes les règles établies.
“L’Homme qui a vendu sa peau ” de Kaouther Ben Hania (100′)
Sam Ali, jeune syrien sensible et impulsif, fuit son pays pour le Liban afin d’échapper à la guerre. Pour se rendre en Europe et vivre avec l’amour de sa vie, il accepte de se faire tatouer le dos par l’artiste contemporain le plus sulfureux au monde.En transformant son corps en une prestigieuse œuvre d’art, Sam finira toutefois par découvrir que sa décision s’est faite au prix de sa liberté.
” La Nuit des Rois ” de Philipe Lacôte (93′)
La MACA, la prison d’Abidjan, l’une des prisons les plus surpeuplées d’Afrique de l’Ouest. Vieillissant et malade, Barbe Noire est un caïd de plus en plus contesté. Pour conserver son pouvoir, il renoue avec la tradition de “Roman”, un rituel qui consiste à obliger un prisonnier à raconter des histoires durant toute une nuit. Un jeune pickpocket est désigné. “Roman” ne sait pas raconter mais il est hanté par une seule histoire, celle du chef ” microbe ” Zama King…
200 mètres ” d’Ameen Nayfeh (96′)
Mustafa et sa femme Salwa vivent à 200 mètres l’un de l’autre dans des villages séparés par le mur. Un jour, il reçoit un appel que tous les parents redoutent : son fils a eu un accident. Se précipitant pour traverser le checkpoint israélien, Mustafa se voit refusé sur un détail.
Mais l’amour d’un père ne faillit pas et il est prêt à tout pour rejoindre son fils.
Une distance de 200 mètres devient une odyssée de 200 kilomètres, Mustafa, qui n’a pas le choix, tente de passer clandestinement de l’autre côté du mur.
NB: Le programme détaillé pour les projections au grand public est visible sur le site du festival.