La fédération anglaise de football (FA) a formellement accusé jeudi l’attaquant uruguayen Edinson Cavani d’avoir utilisé un terme raciste dans un message sur les réseaux sociaux, rapidement effacé, ce qui lui fait encourir une suspension de trois matches minimum.
Cavani avait répondu “gracias negrito” (merci petit noir) au commentaire d’un ami sous une photo qu’il avait publiée sur son compte Instagram, après une victoire 3-2 contre Southampton, au cours de laquelle il avait inscrit un doublé.
Le message avait été rapidement effacé et le joueur, soutenu par son club, avait assuré que c’était un terme affectueux et qui n’avait pas de connotation péjorative en Amérique du sud.
“Je suis totalement opposé au racisme et j’ai supprimé le message dès qu’on m’a expliqué que cela pouvait être interprété différemment.
J’aimerais sincèrement m’excuser pour cela”, avait déclaré Cavani dans un communiqué.
Mais la FA a annoncé qu’il était tout de même accusé d’avoir enfreint un règlement qui interdit tout “comportement inapproprié” sur les réseaux sociaux, avec comme circonstance aggravante qu’il y faisait “référence à la couleur et/ou la race et/ou l’origine ethnique d’une autre personne”.
Le joueur a jusqu’au 4 janvier pour présenter sa défense à la fédération. La saison dernière, Bernardo Silva (Manchester City) et Dele Alli (Tottenham) avaient été suspendus un match après avoir outrepassé les consignes de la Fédération.
Mais les sanctions ont été durcies au début de la saison pour prévoir une suspension minimale de trois matches.
En 2011, un autre attaquant uruguayen, Luis Suarez, alors à Liverpool, avait été suspendu huit matches pour avoir utilisé le terme espagnol “negro” (noir) en s’adressant à Patrice Evra, lors d’un match contre Manchester United.
La commission disciplinaire indépendante avait jugé que, même si Luis Suarez n’était pas raciste, son propos constituait une insulte à caractère raciste.
Cet incident rappelle aussi l’interruption du match de Ligue des Champions entre Paris SG et Basaksehir après que le quatrième arbitre roumain du match avait désigné Pierre Webo, entraîneur-adjoint de l’équipe turque, à l’arbitre en disant “le noir”.
Les joueurs des deux équipes avaient quitté le terrain et le match avait été fini le lendemain, avec une autre équipe d’arbitres.