Des techniciens, des secteurs public et privé, appartenant au corps technique commun, ont observé, mercredi 16 décembre 2020, un rassemblement de protestation à Place de La Kasbah à Tunis, pour réclamer leurs droits administratifs et matériels, dont principalement la généralisation de la prime spécifique au corps technique commun.
Venus des différentes régions du pays, ils ont scandé des slogans contre ” les politiques d’atermoiement adoptées par les gouvernements successifs dans le traitement de leurs revendications “.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le président de l’Association nationale des techniciens, Jihed Ben Alaya, a expliqué que l’association a déployé tous les efforts pour faire parvenir la voix des techniciens et a envoyé des correspondances à la présidence du gouvernement dont la dernière en date remonte à fin novembre dernier.
Il a ajouté que les représentants de l’association ont rencontré la ministre chargée de la fonction publique qui leur a fait part de sa compréhension et de sa disposition à interagir positivement avec les revendications du corps des techniciens mais n’a rien fait de concret pour satisfaire ne serait-ce qu’une seule revendication des techniciens, a-t-il dit.
Il a rappelé qu’une série de mouvements de protestation ont été organisés au niveau régional, aboutissant à ce rassemblement à la place de la Kasbah.
“Si nos demandes légitimes ne sont pas satisfaites, d’autres mouvements seront programmés dans les plus brefs délais, et nous aurons recours à l’escalade afin d’obtenir nos droits et des acquis qui font avancer le corps technique conformément aux dispositions juridiques garanties par la constitution”.
Les techniciens revendiquent, notamment, la garantie de la promotion systématique et les mécanismes de son application, la nécessité de reconsidérer les critères de promotion ainsi que l’augmentation et la généralisation de la prime de risque. Ils appellent, aussi, à l’augmentation et à l’intégration de la prime de production dans le salaire de base ainsi que la non-discrimination dans l’attribution des fonctions entre les ingénieurs et les techniciens qui remplissent les conditions spécifiques requises “.
Ben Alaya a expliqué que le technicien supérieur est sous- payé par rapport à des fonctions similaires, appelant dans ce contexte à libérer le technicien Alaeddine Jendoubi arrêté à la suite de l’accident tragique survenu, récemment, à l’hôpital régional de Jendouba qui a causé la mort du jeune médecin résident Badreddine Aloui tombé dans une cage d’ascenseur en panne.