Les premières cargaisons du vaccin Pfizer/BioNTech contre le coronavirus sont arrivées, lundi, 14 décembre aux centres de vaccination des Etats-Unis.
Selon les résultats complets de l’essai clinique à grande échelle, ce vaccin est efficace à 95% , confirment les deux firmes pharmaceutiques américaine et allemande.
Un récent rapport du Comité consultatif des vaccins et produits biologiques associés (10 décembre 2020), accessible sur le lien suivant : https://www.fda.gov/media, a dévoilé tous les détails concernant ses essais cliniques, sa tolérance et son efficacité.
Les données scientifiques diffusées dans ce rapport reviennent sur les résultats des essais cliniques de la phase 1 à la phase 3, ainsi que sur des éléments précis sur l’efficacité en fonction du profil des patients.
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Comment fonctionne le vaccin ?
Le vaccin Pfizer-BioNTech COVID-19, BNT162b2 (30 µg), est administré par voie intramusculaire. Il est composé d’une solution vaccinale (une dose de 30 µg) et d’un placebo, à savoir une solution saline. Il faut un intervalle de 21 jours entre la primo-vaccination et l’administration du rappel.
La seringue contient une multitude de copies de l’ARNm de la protéine S du SARS-CoV-2 encapsulées dans des microgouttelettes lipidiques, explique le site d’informations scientifique ” Futura-Sciences “.
Lorsqu’elles pénètrent les cellules, l’ARNm est traduit en protéine S dans le cytoplasme. Les cellules expriment cet antigène à leur surface, ce qui stimule le système immunitaire.
” A aucun moment, l’ARNm n’interagit avec le noyau de la cellule et l’ADN. Il est d’ailleurs rapidement dégradé par des enzymes cellulaires sans laisser de trace “, indique-t-on de même source.
Environ 37 706 personnes se sont portées volontaires pour tester le vaccin, toutes âgées de plus de 16 ans et n’ayant jamais eu la Covid-19. L’âge moyen de cet effectif est de 50,2 ans, soit un groupe relativement jeune, avec 42,3% de plus de 55 ans.
” Plus de 80% des participants sont des personnes blanches, venant pour la majorité des Etats-Unis ou d’Argentine. Environ 70% des participants présentent un surpoids (34,9%) ou une obésité (34,8%) “, d’après Futura Sciences.
Les réactions aux injections
Les désagréments ont été plus fréquents pour les personnes du groupe vaccinal, ce qui est tout à fait normal et même rassurant.
Le vaccin joue son rôle en stimulant le système immunitaire, ce qui provoque aussi quelques symptômes liés à l’inflammation.
Localement, les participants ont éprouvé des douleurs et des rougeurs au site d’injection. Au niveau systémique, des fatigues, des migraines, des douleurs musculaires et plus rarement de la fièvre (< 38,9 °C) ont été recensées, selon le rapport de Pfizer.
Des effets secondaires qui peuvent gêner la vie quotidienne, mais disparaissent en quelques jours et ne requièrent pas de prise en charge médicale.
Ces effets secondaires, a-t-on affirmé, sont moins fréquents chez les personnes de plus de 55 ans, à cause de leur système immunitaire moins robuste.
Selon le rapport de Pfizer, son vaccin provoque les mêmes effets secondaires sans gravité que la plupart des vaccins. ” On manque encore de données sur le long terme, mais pour le moment il n’y a aucun signal alarmant “.
“Le vaccin est un peu moins efficace chez les personnes de plus de 65 ans, ” seulement ” 94,7 %. Cela est aussi dû au vieillissement du système immunitaire qui répond moins bien à la vaccination.
Une dizaine de jours pour que le vaccin empêche la maladie ” Il faut environ une dizaine de jours pour que le vaccin empêche efficacement l’apparition de la maladie et la seconde dose est aussi indispensable “.
Toutefois, les firmes pharmaceutiques américaine et allemande indiquent ne pas savoir si les personnes vaccinées sont encore contagieuses ou pas, ” cela n’a pas été testé pendant ces études cliniques “, selon FS.
” Cette première analyse intermédiaire de la phase 3 de notre étude fournit une évidence, le vaccin peut effectivement prévenir la Covid-19. C’est une victoire pour l’innovation.