Le sit-in “Soumoud 2” observé depuis plus d’un mois aux abords du Groupe chimique tunisien à Gabès qui a causé le blocage des activités des unités du groupe, ainsi que du port commercial et de sociétés industrielles exportatrices, a été levé ce dimanche, a constaté le correspondant de TAP dans la région.
Les jeunes chômeurs qui observent le sit-in pour revendiquer le développement dans la région étaient partagés quant à la décision de la levée du mouvement. Plusieurs d’entre eux considèrent que les décisions annoncées par le gouvernement lors d’un conseil ministériel restreint, le 11 décembre courant, sur le gouvernorat de Gabès ne répondaient pas aux attentes de la région, en particulier sur la question de l’emploi. D’autres ont estimé que plusieurs décisions du conseil ministériel sont positives, appelant à l’accélération de leur mise en œuvre.
Au cours du conseil ministériel restreint, il a été décidé de charger une équipe gouvernementale de se déplacer dans le gouvernorat de Gabès durant les prochaines semaines pour aplanir les difficultés entravant la mise en œuvre des décisions prises précédemment en faveur de la région. Il a été décidé également élaborer une nouvelle vision sur le développement à Gabès qui soit adaptée aux caractéristiques naturelles et démographiques de la région et ce avec la participation de tous les représentants de la région.
Rappelons que les trois unités de mise en bouteille du gaz butane à Gabès ont repris leurs activités ce qui a permis d’approvisionner la région de Gabès et les gouvernorats voisins en gaz à usage domestique.
La reprise de cette activité est intervenue à l’issue de la décision prise par la coordination du sit-in “Soumoud 2” qui avait annoncé à la fin de la semaine dernière la réouverture temporaire de ces unités tout en poursuivant le sit-in à l’entrée de la zone industrielle de Gabès jusqu’à la satisfaction des revendications des habitants de la région liées à l’emploi et le développement.
L’activité de mise en bouteille du gaz à usage domestique avait été suspendue dans ces trois unités depuis le 13 novembre 2020 à cause du sit-in observé.
La fermeture des usines, qui assurent plus 40% de la production nationale en gaz soit environ 90 mille unités par jour, a généré une crise au niveau de l’approvisionnement des habitants dans les gouvernorats du sud.