Un citoyen tunisien a vendu son rein dans la capitale turque Ankara après avoir été contacté via les réseaux sociaux. L’homme a été victime d’un réseau de trafic d’organes humains actif en Turquie et possède des gangs dans un certain nombre de pays.
Le tribunal de Zaghouan et l’équipe de recherche et d’inspection de la Garde Nationale ont renvoyé le dossier du citoyen qui a vendu un de ses reins en Turquie à un Congolais à l’équipe chargé de la lutte contre la traite pour poursuivre les enquêtes sécuritaires et judiciaires.
Le procureur de la République à Zaghouan Sami Belhouidi a confirmé à SkyNews que la victime avait été entendue et que le reste de l’argent lui avait été versé après l’opération, tandis que l’équipe spécialisée dans la lutte contre la traite s’efforce de poursuivre les enquêtes avec ses homologues à l’extérieur du pays et avec Interpol pour arrêter les personnes impliquées dans ce réseau criminel.
L’équipe coordonne également pour la fermeture de toutes les pages sur les réseaux sociaux à travers lesquels le gang travaille pour attirer les personnes vulnérables et les inciter à vendre leurs organes.
Le citoyen tunisien originaire d’une région rurale à Zaghouan est connu dans la région pour sa situation précaire. Des signes de richesse sont apparus ce qui a suscité la curiosité. Il a avoué avoir vendu un rein en contre partie de 16 000 dollars soit près de 48 000 dollars.
Des témoins de la région de Samanja à Bir Mcherga, où vit la victime, ont dit qu’il était pauvre et marié vivant dans des conditions financières et sociales très fragiles. Ceci avait facilité au gang de le convaincre de cette transaction.
Le gang l’avait contacté via un intermédiaire de nationalité marocaine et qui réside en Turquie. Il lui a fourni les billets d’avion et la réservation dans un hôtel à Ankara. Sur place, il a effectué une série d’analyses dans une clinique. Il a même été marié, sur les papiers, avec la fille d’un Congolais qui devait recevoir le rein. Cette procédure a été faite suivant la loi turque qui impose un lien de parenté pour que le don d’organe se fasse.
Il est important de mentionner que la loi tunisienne interdit le don d’organe avec un contrepartie financier.