“Une initiative nationale pour rectifier le processus de la révolution” a été lancée par des personnalités indépendantes, des experts, des associations et des partis politiques nationalistes et de gauche dont le Parti des Travailleurs, le mouvement Al-Baâth, Al-Qotb, le Parti des patriotes démocrates unifié (PPDU) et “La Tunisie en avant”.
Le secrétaire général du Parti des Travailleurs, Hamma Hammami, a indiqué, vendredi, à Tunis, que cette initiative vise à “faire tomber le système de pouvoir actuel ” et mettre en place “une force de pression afin de former un système démocratique alternatif répondant aux revendications du peuple”.
Lors d’une conférence de presse, Hammami a appelé “le peuple tunisien qui proteste de manière dispersée à fusionner avec son mouvement autour du thème “emploi, liberté et dignité”. Un slogan pour lequel la révolution de 2011 a été déclenchée, a-t-il rappelé.
“Les forces qui dominent la scène politique, depuis la chute de la dictature, n’ont pas réussi à réaliser le minimum des revendications du peuple”, a-t-il déploré.
Et de poursuivre, “la proposition de la coalition au pouvoir de lancer un dialogue national pour sauver le pays atteste de son échec, durant des années, dans la mise en place d’un processus de développement qui répond aux revendications de la révolution”.
Il a estimé que la scène politique est dominée par des partis politiques “qui vendent des illusions”.
Pour sa part, le secrétaire général de “la Tunisie en avant”, Abid Briki, plusieurs facteurs ont contribué à aggraver la crise actuelle dans le pays, notamment “la dévalorisation” par le parlement de la scène politique, à travers les querelles, la violence verbale et la passivité de l’institution judiciaire à l’égard des dossiers brûlants.
Cela requiert, selon lui, de mener des mouvements pour changer le système actuel de pouvoir.
Selon Briki, “cette initiative pour faire tomber le système actuel et former une force de changement alternative est ouverte à toutes les forces qui rejettent le système existant et les tentatives d’un retour à l’ancien régime”.