Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a dénoncé, lundi 7 décembre, le manque de transparence persistant en ce qui concerne le droit des citoyens à l’accès à l’information concernant les dossiers relatifs aux engagements et actions qui ont un effet évident et visible sur leurs droits fondamentaux.
En effet, a-t-il ajouté, au début d’octobre dernier, l’Association d’études juridiques sur l’immigration (ASGI), le FTDES et l’association Avocats sans frontières (ASF) ont déposé des demandes d’accès à l’information auprès des autorités compétentes en Tunisie et en Italie pour accéder à un accord signé entre les deux pays le 17 octobre dernier.
L’accord prévoit un soutien économique italien de 11 millions d’euros pour le renforcement des systèmes de contrôle aux frontières et la formation des forces de sécurité visant à la fois à empêcher le départ des migrants et à intercepter les navires dans les eaux territoriales tunisiennes.
Du côté tunisien, le ministère de l’intérieur a publié des données relatives à l’achat d’équipements pour le contrôle des frontières maritimes, sans pour autant préciser l’origine du financement ni l’année de référence, lit-on dans un communiqué publié par le FTDES. Du côté italien, les ministres de l’intérieur et des affaires étrangères déclarent qu’aucun accord n’a été signé avec la Tunisie le 17 août 2020.
S’agissant de l’engagement financier, les ministres ont indiqué que les évaluations sont toujours en cours ce qui indique l’absence, à l’heure actuelle, d’engagement financier officiel, apprend-on de même source.
Ces dispositions et ententes devraient, selon le FTDES, être accessibles afin de permettre à la société civile des deux pays de prendre connaissance des actions de l’administration publique et vérifier leur respect des droits fondamentaux.