Le Syndicat national des journalistes Tunisiens (SNJT) et la Fédération générale de l’Information ont appelé lundi à fournir une protection à la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) ” après avoir été encerclée par des partisans du député du parti Errahma, Said Jaziri “.
Dans des communiqués séparés, ces deux structures ont appelé le gouvernement et le ministère de l’Intérieur à “assumer leur pleine responsabilité dans la sécurisation du siège de l’instance et à protéger les membres de son conseil et son personnel pour garantir la continuité du service public”.
La HAICA a affirmé avoir été prise d’assaut ” depuis ce lundi matin, par des partisans du député du parti Errahma, Said Jaziri”.
Jaziri mène, depuis plusieurs jours, une mobilisation continue par le biais de sa radio illégale, affirme l’instance.
Ce dernier a adopté un discours d’incitation à la haine et à la violence et suscite des questions qui nourrissent le régionalisme. Des partisans ont brandi des slogans takfiristes devant le siège de la HAICA”, précise l’instance.
Pour la HAICA, la désinformation méthodique adoptée par Said Jaziri suite à la décision de l’instance, le 25 novembre dernier, de refuser l’octroi d’une licence de diffusion à sa chaîne de radio “reflète la détérioration de la situation dans le pays et l’indifférence des autorités à l’égard de ces phénomènes qui menacent la sécurité nationale”.
L’instance a, par ailleurs, mis en garde contre l’usage de l’immunité parlementaire pour agir en toute impunité et réaliser des bénéfices personnels aux dépens de l’intérêt général.
La HAICA souligne, dans sa déclaration, sa détermination à faire respecter la loi, affirmant qu’elle ne cèdera pas aux pressions et au chantage quels qu’ils soient.
Le personnel de la radio, conduit par Said Jaziri, avait appelé ses partisans à organiser un sit-in, lundi, devant le siège de la HAICA “en soutien à la radio du Saint Coran”, lit-on sur la page facebook de la station.