Le dirigeant d’Ennahdha, Samir Dilou a révélé que des éléments ont infiltré le mouvement et se sont rapprochés de son président, ce qui a contribué à envenimer l’ambiance au sein du parti et à saper le dialogue interne.
Des dirigeants (classés opposants à la politique du président du parti) subissent plus d’attaques par les membres du mouvement que par leurs adversaires politiques, a-t-il fait observer.
Samir Dilou, un des signataires de la lettre des cent, a déclaré vendredi à l’agence TAP que les signes donnés par les parties qui tentent de résoudre la crise que vit le mouvement sont “contradictoires”.
Rien, selon lui, ne garantit la réussite du vice président du parti Ali Larayadh là où a échoué l’ancien dirigeant d’Ennahdha Hamadi Jebali, tant que les facteurs de cet échec persistent.
Plusieurs médias ont rapporté jeudi que le président d’Ennahdha aurait demandé de Ali Larayadh de présenter une vision pour sortir de la crise.
Ce dernier a, notamment, proposé, en rapport avec l’article 31 du règlement intérieur sur le mandat de la présidence du parti, d’instaurer le principe d’alternance au poste.
Pour Samir Dilou la divergence des vues au sein du parti n’a pas commencé avec la polémique autour de l’article 31 du règlement intérieur du mouvement, elle concerne la gouvernance et le rôle des institutions du mouvement.
Le dirigeant qui considère que la “fracture s’est élargie”, regrette une crise de confiance au sein du parti, faisant observer que le président a choisi de n’entendre qu’un seul son de cloche.