Le président de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), Anas Hmadi, a indiqué que les magistrats “attendent une réaction positive qui met fin au conflit et pour que les tribunaux reprennent leurs activités à partir de la semaine prochaine”.
Il a évoqué la possibilité de poursuivre les actes de protestation après la fin de la grève, vendredi, soulignant la nécessité de conjuguer les efforts pour mettre fin à la crise.
Dans une déclaration de presse, en marge de la réunion du comité de pilotage du Programme d’appui à la réforme de la justice (PARJ), Hmadi a fait part de son espoir que le gouvernement réponde aux revendications des magistrats, communiquées aux autorités depuis trois semaines.
“Les magistrats comprennent la situation du pays et tentent d’identifier des solutions pour mettre fin à l’entrave au service judiciaire”, a-t-il affirmé, soulignant que “la question est entre les mains du gouvernement”.
Les magistrats attendent la signature d’un accord qui garantit leurs droits et la satisfaction de leurs revendications.
Hmadi a évoqué l’initiative de la commission de législation générale du parlement d’augmenter le montant alloué au budget du ministère de la Justice, un point de départ, selon lui, pour résoudre les problèmes restés en suspens.
S’agissant des sommes injectées par l’Union européenne pour la réforme du secteur de la justice dans le cadre du programme d’appui à la réforme de la justice, le président de l’AMT a indiqué que l’association ne met pas en doute l’importance de ce programme, mais s’interroge sur la gestion de ce dossier.
“Il y a un décalage entre l’argent injecté et ce qui est accompli sur le terrain”, a-t-il dit.
L’AMT avait décidé d’une grève le 16 novembre, puis sa prolongation au 4 décembre pour réclamer des revendications professionnelles et sociales.