Des associations des droits humains ont dénoncé les violences verbales et physiques qui ont ciblé les journalistes lors d’un rassemblement de protestation jeudi dernier devant le palais du gouvernement.
Dans une déclaration publiée lundi, les signataires appellent à l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités et poursuivre les auteurs de ces agissements en justice.
Ils demandent le gouvernement de respecter ses engagements et d’appliquer la loi par la publication au Jort de l’accord passé le 9 janvier 2019 avec le syndicat des journalistes.
Dans leur communiqué, les signataires insistent sur le respect de la liberté de la presse et d’expression, considérant que l’amélioration des conditions économiques et sociales des journalistes est de nature à élever la qualité de la presse et à combattre la corruption à l’intérieur du secteur.
Les membres de la société civile mettent, également, l’accent sur le développement du cadre législatif régissant le secteur des médias afin de préserver les acquis accomplis ces dernières années au profit des professionnels et des Tunisiens en général.
Des acquis qui se trouvent aujourd’hui menacés par des parties au sein même de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), en violation totale des dispositions du décret-loi 116 relatif à l’audiovisuel, regrettent-ils.
Trente sept organisations et associations ont signées cette déclaration commune.
Le 27 novembre en cours, le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a tenu le gouvernement responsable des violences ayant ciblé les journalistes, affirmant qu’il se réserve le droit de poursuivre les agresseurs en justice.
Les journalistes tunisiens se sont engagés dans une série d’actions en signe de protestation contre la non satisfaction de leurs revendications ” légitimes ” dont en premier, la non publication, au JORT, de la convention cadre. Ils prévoient une grève générale le 10 décembre prochain.