La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) a publié, samedi, des rapports de monitoring sur le pluralisme politique dans les chaînes tunisiennes de télévision et de radio.
Le monitoring s’est focalisé sur le pluralisme politique dans les médias publics, au cours des derniers mois, qui ont été marqués par une recrudescence des “tiraillements politiques”.
Dans ce contexte, le rapport de l’instance de régulation a salué les efforts de la chaîne “Watania 1” qui a assuré, durant le mois de juin 2020, la couverture des activités de tous les partis politiques représentés à l’Assemblée des représentants du peuple, faisant état, toutefois, d’une différence relative, en terme de temps, en faveur du mouvement Ennahdha et Tahya Tounes.
Par ailleurs, le monitoring a porté sur les chaînes de télévision et de radio publiques et privées durant deux périodes importantes sur le plan politique. Il s’agit de la période de formation du gouvernement Habib Jemli (novembre, décembre 2019 et janvier 2020) et la période de formation du gouvernement Hichem Mechichi (juillet et aout 2020).
Le but étant d’évaluer leur degré de respect envers le pluralisme et la diversité et le droit du citoyen d’avoir accès à des informations précises et équilibrées.
Le rapport sur la période juillet-aout 2020 a attiré l’attention sur un faible taux de temps de parole des femmes à la télévision et à la radio, dans la couverture des activités des acteurs politiques. En effet, le temps de parole des femmes n’a pas dépassé les 2% à la télévision et 13% dans les radios.
Dans un autre contexte, le rapport a souligné que le temps d’antenne relativement élevé qui a été réservé aux membres de l’Exécutif durant les mois de novembre, décembre 2019 et janvier 2020 s’explique par le développement de la situation sanitaire après la pandémie 2019 et ses retombées sur le plan économique et social. Cela reflète, également, selon le rapport de monitoring des points de vue politiques différents sur l’évaluation de l’efficacité des mesures arrêtées par le gouvernement dans le traitement de cette situation.