Les syndicalistes tunisiens ont fait, samedi, un dernier adieu au secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Bouali Mbarki, décédé hier vendredi, lors de funérailles auxquelles ont assisté des activistes politiques et des hommes de la culture.
Le cortège funèbre a quitté la Place Mohamed Ali en direction du cimetière du Jellaz à Tunis, en traversant l’Avenue Habib Bourguiba, artère principale de la capitale.
Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, des membres de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du bureau exécutif de l’UGTT, de ses cadres régionaux ainsi que certaines personalités politiques ont également assisté aux obsèques.
A cette occasion, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Tabboubi, a passé en revue le parcours syndical et national du défunt, Bouali Mbarki, depuis le début des années quatre-vingt du siècle dernier, qui l’avait emmené en Irak, outre son cursus d’études et son adhésion au courant nationaliste depuis sa jeunesse.
Passant en revue les qualité du défunt, Taboubi a déclaré qu’il a toujours fait preuve lors de son parcours militant d’abnégation et de détermination et a contribué à consolider les relations syndicales avec les pays arabes et africains, tout en demeurant fidèle à ses origines à Sidi Bouzid.
Le secrétaire général de l’UGTT a rappelé le rôle de premier plan que le disparu a joué lors de la révolution tunisienne en prenant la défense des régions du centre-ouest.
La dépouille de M’barki est arrivée, vendredi matin, au siège de la centrale syndicale, en présence d’un grand nombre de syndicalistes, militants politiques et secrétaires généraux régionaux de tous les gouvernorats, réunis à la Place Mohammed Ali qui a vu affluer massivement dès les premières heures du matin, des personnalités politiques et des représentants de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).
Dans une déclaration à la TAP, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Sami Tahri, a indiqué que l’âme du défunt sera toujours présente dans la mémoire militante, d’autant plus qu'”il a fait partie du groupe qui a remporté le prix Nobel de la paix en 2015, et pris part au processus de dialogue national ayant épargné aux pays de sombrer dans la dérive”.
“C’est une journée triste à la Place Mohamed Ali, ayant perdu une personnalité exceptionnelle de par son rayonnement sur les plans national et arabe”, a pour sa part déclaré Samir Cheffi, secrétaire général adjoint de l’UGTT.
Le parcours militant et syndical de Bouali M’barki a commencé vers le début des années 90 au bureau régional de Ben Arous avant d’assumer plusieurs responsabilités, jusqu’à son décès, hier vendredi dans un hôpital à Paris, à l’âge de 57 ans.