Les blocs parlementaires démocratique, de la Réforme et de Tahya Tounes ont appelé à ouvrir une enquête sur “les graves irrégularités” ayant entaché la séance plénière tenue le 7 octobre courant, consacré à l’adoption du projet de décision relatif aux mesures exceptionnelles pour la continuité du travail au parlement, et à vérifier le nombre des députés qui y ont assisté ainsi que le résultat du vote annoncé.
Dans une déclaration commune mardi, ces groupes parlementaires se sont prononcés contre l’adoption du projet d’amendement du décret-loi 116 relatif à la communication audiovisuelle défendu par la “troïka parlementaire” ( Ennahdha, Al Karama et Qalb Tounes).
“Ce projet d’amendement, clairement contraire à la constitution, sert les intérêts de certaines partie politiques représentées au parlement”, ont-ils dénoncé.
Dans ce contexte, les blocs signataires se sont dits indignés du retrait, par le chef du gouvernement Hichem Mechichi, du projet de loi relatif à la liberté de la communication audiovisuelle, proposé par le gouvernement précédent.
“Le retrait de ce projet de loi qui bénéficie du soutien des structures professionnelles, est une atteinte à la continuité de l’Etat et un alignement aux cotés de certaines parties parlementaires aux dépens d’autres”, ont-ils estimé.
Par ailleurs, les groupes parlementaires ont indiqué avoir relevé de graves irrégularités durant la plénière tenue le 7 octobre courant. Certains députés ont découvert que leurs noms figurent dans la liste des votants du projet de décision relatif aux mesures exceptionnelles pour la continuité du travail au parlement, ont ils regretté.
Le parlement avait adopté, le 7 octobre, en séance plénière, le projet de décision relatif aux mesures exceptionnelles pour la continuité du travail au Parlement, par 118 voix.