L’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a condamné mardi avec fermeté l’assassinat vendredi dernier près de Paris de l’enseignant français, Samuel Paty qualifiant cet acte, commis au nom de la religion, d’odieux et barbare.
L’ATFD a exprimé, dans un communiqué, toute sa solidarité envers la famille, les amis, les collègues et les élèves de Samuel Paty rendant hommage à la communauté des enseignants, dont la mission première doit être d’éveiller les élèves à la réflexion collective, au débat, à la pensée critique et à la rencontre de l’autre, conditions essentielles de l’élaboration du savoir et de l’émancipation.
En outre, l’ATFD réaffirme son attachement à la liberté d’expression, condition nécessaire à l’émancipation, comme son refus des logiques extrémistes et obscurantistes.
“En tant que militantes féministes, nous nous sentons d’autant plus concerné-e-s par cet acte ignoble que nous avons eu, dans notre propre pays, à défendre, contre vents et marées, l’école comme lieu d’ouverture à tous les savoirs et de formation de futur-e-s adultes libres et éclairé-e-s.et à refuser qu’elle devienne le champs de bataille de l’autoritarisme et du terrorisme”, lit-on dans le communiqué.
L’ATFD signale que c’est ainsi, que plusieurs enseignantes tunisiennes, ont été harcelées et menacées, au nom de la religion et de l’ordre moral, pour avoir défendu une pédagogie active qui encourage l’ouverture, la tolérance, la réflexion collective et la pensée critique.
A cet effet, l’ATFD souligne la nécessité de ne pas céder aux menaces qui pèsent sur la liberté d’expression et la liberté pédagogique et appelle à continuer à se battre pour faire de l’école un lieu de construction, d’apprentissage, d’ouverture aux lumières et un véritable rempart contre l’obscurantisme.
L’ATFD saisit par ailleurs cette occasion, pour mettre en garde contre la montée des discours populistes qui attisent les divisions et les haines au lieu de réfléchir à des solutions d’ensemble et appelle à éviter toute instrumentalisation de ce drame.
“Nous espérons que cet assassinat odieux ne soit pas l’occasion pour les pouvoirs et les forces réactionnaires de semer le poison de la stigmatisation des musulmans, de l’amalgame, de la division et du racisme, qui n’auront d’autres effets que de mettre au banc de la société une partie de la population et d’alimenter la radicalisation et le terrorisme”, ajoute le communiqué.
Vendredi 16 octobre 2020, Samuel PATY, professeur d’histoire-géographie, a été lâchement assassiné dans un collège des Yvelines, pour avoir défendu la liberté d’expression, pilier fondamental de toute démocratie, souligne l’ATFD.