Les dirigeants du Croissant sportif de Chebba ont estimé, mardi, en conférence de presse, que les sanctions disciplinaires prises à l’encontre du club sont illégales et que l’équipe a été victime d’une injustice historique dans le football national et international.
Le président du club, Taoufik Mkacher a affirmé que la situation du club est réglemantaire et qu’il a décidé, en compagnie du vice-président du club, de ne pas quitter l’association et de poursuivre la défense de ses droits par tous les moyens juridiques possibles à travers le recours au Tribunal administratif et au Tribunal arbitral du Sport.
De son coté, le vice-président du CS Chebba, Sabeur Bouatay, a souligné que le club n’a pas commis d’erreur mais plutôt ce sont les structures disciplinaires qui ont mal interprété les lois en ce qui concerne les sanctions, dont l’application de l’article 58 sur des statuts facebook, précisant que le législateur punit, selon cet article, le responsable de déclarations faites à la télévision, à la radio ou à la presse écrite.
Il a ajouté que le club a été visé par ces mesures disciplinaires imposées et qu’a fait appel de ces sanctions ce qui fait que le montant de 180.000 dinars requis pour compléter le dossier d’adhésion de l’association ne peut être réglé tant qu’un jugement définitif n’y avait été rendu.
L’avocat du club, Mondher Belhaj Ali a indiqué, pour sa part, que le CS Chebba a fait l’objet de 37 sanctions dont 33 liées à des publications sur les réseaux sociaux depuis mai 2020, précisant que “la vraie raison de toutes ces sanctions est que le club avait demandé une mission d’audit pour vérifier les comptes de la fédération et que la FTF voulait à travers ces amendes pousser le club à retirer cette demande”.
La plupart des intervenants dont la majorité sont des hommes de loi, ont été unanimes à estimer que “les textes juridiques ont été déformés en ce qui concerne les sanctions financières ou la suspension des activités du club, décision, disent-il, qui ne peut être prise que lors d’une assemblée générale extaordinaire”.
Le bureau fédéral de la FTF avait décidé le 17 octobre de “suspendre les activités du CS Chebba et de lui interdire de participer à toutes les compétitions organisées par la fédération pour la saison 2020-2021, et ce suivant les articles 25, 29 et 31 des réglements généraux de la FTF et après avoir constaté que le CS Chebba a présenté un dossier d’engagement incomplet malgré de nombreux rappels de la fédération”.
La commission de discipline et de fair play avait précédemment décidé de retirer 6 points du classement du CS Chebba avant le coup d’envoi du championnat de Ligue 1 du football professionnel (saison 2020-2021), de suspendre le président du club Taoufik Mkacher et le secrétaire général, Mohamed Ben Braham, pour deux ans, outre une amende de 40.000 dinars.
Ces sanctions interviennent à la suite des déclarations publiées sur la page officielle facebook du club portant atteinte aux dirigeants de la FTF et de la Ligue nationale du football professionnel.