Le président de l’Organisation Tunisienne de Défense des Droits des Personnes Handicapées (OTDDPH), Yosri Mazati a déclaré, samedi, que près de 40% des personnes inscrites aux bureaux d’emploi et de travail indépendant, sont des personnes handicapées titulaires de diplômes universitaires et de formation professionnelle dans diverses spécialités.
Dans une déclaration à la TAP, Mazati a appelé à diversifier les spécialisations lors de l’ouverture des concours, à prévoir des postes d’emploi qui répondent aux besoins des personnes handicapées et à offrir aux porteurs de handicap titulaires d’un diplôme universitaire et de formation professionnelle, des opportunités de travail distinctes.
Il a dans ce sens dénoncé la non-activation des lois relatives au recrutement des personnes handicapées dans la fonction publique, notant qu’au cours des dix dernières années, trois concours nationaux ont été ouverts en 2013, 2014 et 2018, alors que les postes fonctionnels attribués aux personnes handicapées, n’ont pas dépassé les 700.
Mazati a souligné qu’il existe des contradictions entre les lois élaborées au profit des personnes handicapées et leur application sur le terrain.
Le président de l’OTDDPH a appelé à l’activation des dispositions de la loi prévoyant le recrutement de 2% des personnes handicapées lors des concours publics, conformément à la loi d’orientation sur la promotion et la protection des personnes handicapées.
Il a encore appelé à l’activation des dispositions de la loi n° 38 de 2020 relative aux dispositions exceptionnelles de recrutement dans le secteur public, pour les personnes dont le chômage a dépassé les 10 ans, qui prévoit l’attribution de 5% au recrutement des personnes handicapées dans le cadre des recrutements annuelles dans la fonction publique.
Mazati a indiqué que qu’il s’est entretenu, hier vendredi, avec la ministre auprès du chef du gouvernement chargée de la fonction publique, Hasna Ben Sliman. La réunion, a-t-il poursuivi, a porté sur plusieurs questions dont, notamment, les problèmes de procédures qui empêchent l’application du taux de recrutement réservé à cette catégorie et les difficultés quotidiennes qu’ils rencontrent lors de l’application des protocoles sanitaires relatifs à la lutte contre la propagation du Coronavirus.