Le porte-parole de la Commission nationale des victimes du despotisme, Abdelhamid Troudi, a appelé le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, à mettre en application les recommandations du rapport de l’IVD relatives à la justice transitionnelle et à élaborer une feuille de route claire concernant le dossier des victimes du despotisme que “tous les précédents gouvernements n’ont pas réussi à résoudre”.
Dans une déclaration, mercredi, à l’agence TAP, en marge d’un rassemblement de protestation organisé par la commission devant le Palais du gouvernement, à la Kasbah, Troudi a indiqué que cette initiative vise à mettre en application les résultats de la séance du 11 septembre courant. Des représentants de la commission avait eu une rencontre avec le directeur auprès du chef du gouvernement chargé des dossiers sociaux et le directeur de la fonction publique pendant laquelle il a été convenu de porter les revendications à la connaissance du chef du gouvernement.
Parmi ces revendications, a-t-il indiqué, l’ouverture du compte courant du Fonds Al-Karama, la réhabilitation des victimes du despotisme, la publication de la liste unifiée des martyrs et blessés de la révolution et le règlement des problèmes liés au dossier de l’amnistie générale.
“La commission avait présenté, le 11 septembre, une série de propositions pratiques sur les moyens de parachever le dossier de la justice transitionnelle, rendre justice aux victimes dans l’optique de clore ce dossier définitivement, réaliser la réconciliation globale et préserver la mémoire nationale”, a-t-il expliqué.
La présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), Sihem Ben Sedrine, avait annoncé, le 31 décembre 2018, la fin du mandat de l’instance, soulignant avoir présenté le rapport final de l’IVD au président de la République (feu Béji Caïd Essebsi), au président de l’Assemblée des représentants du peuple (Mohamed Ennaceur) et au chef du gouvernement (Youssef Chahed).