Des ouvriers de chantiers ont observé, jeudi devant le siège de l’union Générale tunisienne du travail (UGTT) un mouvement de protestation pour revendiquer l’accélération de la régularisation de leur situation administrative bloquée depuis une dizaine d’année ont-ils dit.
Les manifestants ont scandé des slogans appelant à la régularisation de leur situation, exhortant le nouveau gouvernement à ouvrir des négociations et à appliquer l’accord signé en décembre 2018 relatif à la régularisation définitive de leur dossier.
Samia Karoui, ouvrière depuis 2011, a souligné que la situation est devenue préoccupante pour des dizaines de milliers d’ouvriers. Elle a, dans ce contexte, critiqué la politique d’atermoiement adoptée par les gouvernements successifs.
L’accord signé en décembre 2018 prévoit, selon Karoui, la régularisation de la situation des ouvriers de chantiers dont notamment ceux qui ont dépassé l’âge légal requis. Ali Jelassi, représentant des ouvriers des chantiers du gouvernorat de Ben Arous, a pour sa part souligné que le salaire mensuel moyen d’un ouvrier de chantiers ne dépasse pas les 400 dinars, un salaire faible comparé au volume du travail qu’il assure et qui est généralement versé en retard, a-t-il dit.