L’Union des propriétaires d’établissements privés d’enseignement et de formation a exprimé, mardi, son étonnement face à son exclusion des concertations et sa non participation aux décisions du ministère de l’éducation concernant la rentrée scolaire et les mesures de prévention contre la pandémie “Covid-19″.
Dans une déclaration à la TAP, le président l’Union des propriétaires d’établissements privés d’enseignement et de formation, Abdellatif Khammasi, a dénoncé ce qu’il qualifie d'”obstination permanente” de l’autorité de tutelle qui selon lui, ne reconnaît pas l’Union comme étant une structure autonome apte à donner un avis et à formuler des propositions à même de promouvoir le système éducatif.
Il a rappelé que l’Union avait précédemment donné son accord sur la proposition du ministère de l’Education concernant le maintien de la date de la rentrée scolaire prévue pour le 15 septembre, dans le cadre d’un engagement total à appliquer les dispositions stipulées dans le protocole sanitaire de la rentrée scolaire et universitaire en prévention contre la propagation du Coronavirus, “bien que l’Union n’ait pas été associée à la prise des décisions “, a-t-il déploré.
A cet égard, Khammasi a souligné que les établissements éducatifs privés ont leurs propres spécificités, que ce soit en termes de nombre d’élèves dans les salles de classe, ou en termes de fourniture des outils de protection nécessaires pour prévenir la propagation de l’épidémie.
“Il n’était pas nécessaire d’opter pour une rentrée scolaire progressive a-t-il estimé, ajoutant que cette décision devait être être laissée aux propriétaires des établissements éducatifs privés”.
S’agissant de la possibilité de réduire le nombre d’élèves dans les salles de classe, le président de l’Union des propriétaires d’établissements privés a indiqué qu’il n’est pas possible de généraliser cette mesure aux établissements d’enseignement privé, étant donné que le nombre moyen des élèves dans chaque classe varie entre 20 élèves et 25 élèves.
A noter que le ministère de l’Education avait décidé, hier lundi, en accord avec les syndicats du secteur de l’éducation, de maintenir inchangée la date de la rentrée scolaire au 15 septembre courant, tout en mettant à disposition les moyens de protection dans les établissements éducatifs.
Le ministre de l’Education, Fathi Slaouti, avait annoncé, lundi soir à l’issue d’une séance de travail consacrée à l’examen des préparatifs de la rentrée scolaire en rapport avec l’évolution de la situation épidémiologique, que la rentrée scolaire sera faite d’une manière progressive et flexible, à partir du mardi 15 septembre, en tenant compte des spécificités de chaque établissement scolaire et en coordination avec les différents ministères, les délégués régionaux et les syndicats représentatifs du secteur.