L’ancien président de l’Instance de la lutte contre la corruption, Chawki Tabib a indiqué, jeudi, avoir contacté Imed Boukhris (nouveau président de l’instance) pour l’informer du lancement des procédures de passation des fonctions à la tête de l’INLUCC “de la manière la plus simple et conformément à la loi”.
Dans une déclaration rendue publique ce jeudi, Tabib explique qu’il s’agit d’un “engagement de sa part à appliquer la loi, surtout après le retard de la décision du Tribunal administratif concernant la demande d’un sursis à exécution de sa révocation de la présidence de l’INLUCC, faisant l’objet d’un recours déposé le 27 août dernier.
Et de rappeler que la décision du chef du gouvernement de gestion des affaires courantes, Elyes Fakhfakh de le révoquer intervient après le transfert par l’INLUCC au ministère public de dossiers le visant personnellement concernant un conflit d’intérêts et des suspicions de corruption.
Chawki Tabib a tenu à préciser que “le recours déposé contre la décision de sa révocation ne constitue pas un attachement au poste mais vise à barrer la route devant le pouvoir exécutif pour qu’il n’exploite pas son pouvoir et porte atteinte à l’indépendance des instances publiques indépendantes”.
Le président de l’INLUCC, Imed Boukhris, a prêté serment, mercredi, devant le président de la République, au cours d’une cérémonie organisée au Palais de Carthage.
Le conseil des ministres réuni le 24 août dernier avait décidé de démettre Chawki Tabib de ses fonctions et son remplacement par Imed Boukhris qui occupait le poste de procureur général près la Cour de Cassation.
Imed Boukhris a déclaré jeudi dernier qu’il a été empêché de prendre ses fonctions à la tête de l’INLUCC a cause “du refus de Chawki Tabib de la décision de sa révocation”. Ce dernier ayant demandé le report de la passation des fonctions jusqu’à ce que le recours déposé soit tranché.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Boukhris a indiqué avoir reçu une copie du recours intenté par Chaouki Tabib, auprès du Tribunal Administratif.
Dans une lettre adressée à l’opinion publique le même jour, Tabib a expliqué qu’un recours contre la décision de la révocation a été déposé auprès du Tribunal administratif par le bâtonnier des avocats Brahim Bouderbala au nom d’anciens bâtonniers et d’un groupe d’avocats pour demander un sursis à exécution.
Tabib a souligné qu’il ne quittera pas son poste avant de statuer sur le recours.