La Fédération générale de la formation professionnelle et de l’emploi relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a dénoncé samedi la suppression du ministère de la formation professionnelle et de l’emploi de la composition du gouvernement annoncé par Hichem Mechichi le 24 août dernier.
” Le chef du gouvernement désigné, Hichem Mechichi, la présidence de la république et le parlement assumeront l’entière responsabilité de l’éventuelle suppression de ce département qui aura des répercussions importantes sur le secteur et sur les entreprises économiques “, a souligné la Fédération dans un communiqué.
Elle a, en outre, exprimé son indignation de la suppression du ministère de la formation professionnelle et de l’emploi qu’elle qualifie de levier de l’économie tunisienne dénonçant le rattachement de l’insertion professionnelle au ministère de la jeunesse et du sport.
La fédération a appelé tous ses adhérents à se mobiliser pour défendre leur ministère par tous les moyens légitimes rappelant que le département de la formation professionnelle et de l’emploi est chargé de la formation et du renforcement des compétences des jeunes conformément aux besoins des entreprises économiques ce qui facilite leur insertion professionnelle et réduit le taux de chômage.
Le gouvernement annoncé par Hichem Mechichi le 24 août dernier est formé de 25 ministres et 3 secrétaires d’Etat.
Mais au-delà de la polémique, quand on analyse les faits, quelques questions méritent d’être posées: l’existence de ce ministère a-t-elle empêché l’augmentation du nombre de chômeurs? Est-ce que la formation se porte mieux ? Quelle est l’utilité intrinsèque de ce département?
Chaque gouvernement est libre de modeler la structure des départements ministériels. Ce n’est pas quelque chose fixé par une loi, encore moins par la Constitution.
Alors qu’on arrête ce populisme aveugle qui ne nous mènera nulle part.