Le Conseil national du l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a approuvé, mercredi, à l’issue de ses travaux qui se sont poursuivis pendant trois jours à Hammamet, l’appel à la tenue d’un Congrès extraordinaire non électoral, avec une majorité absolue de 96% du total des 505 électeurs sur 560 membres du Conseil.
La coordination des forces syndicales démocratiques a dénoncé cet appel, considéré par Lassaad Yacoubi, l’un des leaders de cette coalition, comme étant “un mécanisme illégal et un revirement contre l’approche démocratique qui constitue l’un des fondements de l’UGTT”.
Yacoubi a dans ce sens déploré “l’approbation par le Conseil national d’un mécanisme illégal qui ne figure pas dans le statut juridique de l’UGTT, à travers l’appel à un Congrès extraordinaire non électoral dont le but principal est de modifier le statut de base de l’Organisation ouvrière, en particulier, l’article 20, qui permet l’extension à plus de deux mandats électoraux pour les membres du bureau exécutif”.
De son côté, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a souligné que “le Conseil national représente une étape importante dans l’histoire de la Centrale syndicale, qui a consacré la pratique démocratique à travers le scrutin direct et public avec une représentation proportionnelle, qui a conduit à un quasi-consensus dépassant les 96% des voix, ce qui constitue une réfutation de toutes les accusations”.
Dans une déclaration précédente à la TAP, Taboubi avait indiqué que la convocation du Conseil national était l’occasion d’évaluer et de tracer les contours de ce qui reste du mandat du bureau exécutif national, duquel a été issu des règlements économiques et sociaux. Ces règlements seront à leur tour, le point de départ du programme socio-économique de l’UGTT, outre le règlement interne qui servira à “un réaménagement en interne, couronné par l’appel à la tenue d’un Congrès extraordinaire non électoral”, a-t-il ajouté.
Il a expliqué que l’Organisation ouvrière a besoin de suivre les évolutions et de dépasser certaines déficiences au niveau d’un certain nombre de chapitres juridiques, en vue d’une pratique démocratique plus solide, d’une meilleure unité, et afin de réaliser qu’il a considéré comme étant “une continuité dans l’alternance de la responsabilité syndicale”.
De son côté, le porte-parole du Conseil national de l’UGTT, Sami Tahri, a fait allusion à la tenue du Congrès extraordinaire non électoral dans deux mois, à moins d’un imprévu qui viendrait perturber sa tenue, comme ce fut le cas avec la propagation de la pandémie du Coronavirus.