Le professeur de droit constitutionnel Kamel Ben Messaoud a estimé, jeudi, que le chargé de former le gouvernement, Hichem Mechichi peut modifier la composition de son gouvernement avant de la soumettre à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour le vote de confiance.
“Toute modification exceptionnelle a pour motif l’exigence de l’opérer. Elle n’est pas délibérée et s’impose quand l’un des candidats change d’avis ou pour cause de décès ou encore en cas de suspicion de corruption visant l’un des candidats”, explique le constitutionnaliste Kamel Ben Messaoud dans une déclaration à l’agence TAP.
Cette possibilité n’est pas explicitement prévue par la Constitution mais rien n’empêche toute modification par l’ajout ou la réduction des membres du gouvernement, a-t-il dit. Le plus important, selon lui, est que la composition du gouvernement soit prête et que les noms soient bien précis le jour de la séance plénière consacrée au vote de confiance.
Le vote se fait sur le programme et la composition du gouvernement et non sur les personnes, précise-t-il.
Hichem Mechichi qui a tenu ce matin une réunion à Dar Dhiafa à Carthage avec les membres proposés au gouvernement avait annoncé le remplacement du candidat proposé à tête du ministère de la Culture Walid Zidi par une autre personnalité. Ce dernier avait déclaré la veille ne pas vouloir assumer cette responsabilité.
Mechichi avait annoncé lundi à minuit la composition de son équipe qui compte 25 ministres et 3 secrétaires d’Etat. La séance plénière pour le vote de confiance au gouvernement a été fixée au 1er septembre 2020.