Le ministère de l’Education a officiellement décidé, de maintenir la date de la rentrée scolaire 2020-2021, à savoir le 15 septembre prochain, suite à un à un accord trouvé, lundi, entre le ministère de l’Education et les représentants des syndicats et des fédérations générales de l’éducation.
Dans une déclaration à la TAP, l’attaché de presse du ministère de l’Education, Mohamed Haj Taieb a indiqué, qu’à l’issue d’une réunion tenue lundi au siège du ministère de l’Education entre le ministre de l’Education, Mohamed El Hamdi, et des cadres du ministère ainsi que des représentants des syndicats de l’éducation, il a été décidé de maintenir inchangée la date de la rentrée scolaire, soit le 15 septembre prochain.
Une décision qui met fin à l’état d’incertitude et d’ambiguïté qui prévalait chez les parents et les élèves quant à la date de la rentrée scolaire. Le ministre de l’Education avait indiqué dans une déclaration précédente que la date de la prochaine rentrée scolaire n’a pas encore été décidée, à cause du retour de la pandémie du Coronavirus.
Pour sa part, le représentant de la Fédération générale de l’enseignement de base relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Mastouri Gamoudi, a indiqué dans une déclaration à la TAP, que l’accord autour du maintien de la date habituelle de la rentrée scolaire au 15 septembre, constitue “un message positif” pour les élèves pour une reprise normale des cours, avec toutefois une prise en considération de la situation sanitaire.
Il a indiqué que cette décision a été prise après concertation entre les différents syndicats éducatifs et les cadres du ministère de l’Education, en tenant compte de l’évolution de la situation épidémiologique, marquée par une augmentation des cas de contamination par le Coronavirus. Il a souligné à ce propos que toutes les mesures préventives seront mises en œuvre pour protéger les élèves et le cadre éducatif.
Concernant la méthode à appliquer pour remédier aux lacunes qui résultent de l’arrêt des cours durant le troisième trimestre de l’année scolaire 2019-2020 en raison du confinement général, Gamoudi a fait savoir que les syndicats de l’éducation et le ministère de l’Education se réuniront bientôt pour débattre des formules adéquates à adopter à cet effet.
Dans le même contexte, Haj Taieb a révélé dans une déclaration à la TAP, qu’une réunion est prévue vendredi prochain au siège du ministère de l’Education pour la présentation des perceptions sur la manière de compenser le manque résultant de l’annulation du troisième trimestre de l’année scolaire écoulée, soit en déduisant un certain nombre de jours des vacances scolaires, soit en prolongeant la prochaine année scolaire. Concernant les protocoles sanitaires qui seront adoptés avec la réouverture des écoles et lycées, le 15 septembre prochain, Haj Taieb a précisé que toutes les mesures préventives contre le Coronavirus seront déterminées conformément aux mesures envisagées par le gouvernement et le ministère de la Santé.
Interrogé sur la position du ministère de l’Education quant à l’appel fait par certains établissements d’enseignement privés à reprendre les cours à partir du 1er septembre prochain, dans le but de parachever le programme du troisième trimestre de l’année scolaire écoulée, Haj Taieb a affirmé que “ces appels sont illégaux”, soulignant la nécessité pour les établissements d’enseignement privés de se conformer aux décisions du ministère de l’Education à ce sujet.
Certains parents ont exprimé leur surprise quant à l’appel fait par les écoles privées invitant à une reprise avant le 15 septembre, estimant qu’il met en péril la santé des élèves à la lumière du retour de l’épidémie de Coronavirus, dont le nombre de contaminations enregistré au 15 août courant s’est élevé à 81 cas locaux et 3 cas importés. Le nombre total des personnes contaminées s’élève ainsi à 695 cas.
En réponse à ces réserves, le président de l’Union des propriétaires d’établissements privés d’enseignement, Abdelatif Khammasi, a indiqué dans une déclaration à la TAP, que tous les établissements d’enseignement privés doivent respecter les décisions du ministère de l’Education concernant la date de la rentrée scolaire et la manière de remédier aux cours interrompues.
“Aucune mesure ne sera prise sans coordination avec le ministère de l’Education”, a-t-il affirmé. D’autre part, il a souligné la nécessité d’assurer la reprise des cours et de déterminer la manière de remédier à l’interruption des cours de l’année scolaire précédente.