L’Union Générale Tunisienne du travail (UGTT) a appelé, jeudi, à accélérer la ratification de la Convention n°189 de l’Organisation internationale du travail (OIT) relative aux droits des travailleuses et travailleurs domestiques de manière à garantir le droit à un travail décent à cette catégorie vulnérable et mettre en valeur le projet de décret relatif aux aides ménagères.
Dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée nationale de la femme tunisienne correspondant au 13 août de chaque année, l’Union a exhorté le gouvernement à soutenir davantage les femmes opérant dans les secteurs touchés par la pandémie du coronavirus citant, en particulier, les travailleuses domestiques, les artisanes et les ouvrières agricoles, rappelant que la pandémie a montré que les femmes subissent différentes formes de violence.
L’UGTT a appelé l’Etat à garantir le transport des travailleuses agricoles dans des conditions décentes et proposé de créer une nouvelle catégorie de transport à savoir “le transport des ouvrières agricoles” pour organiser ce type de transport et les protéger des dangers du transport non sécurisé.
La centrale syndicale a, également, appelé à une révision de la législation nationale relative à la protection de la maternité afin de garantir l’égalité entre les travailleuses du secteur privé avec celles du secteur public et à la ratification de la Convention internationale du travail n°183 relative à la protection de la maternité.
L’UGTT a, en outre, appelé à accélérer l’activation de la loi sur l’économie sociale et solidaire qui constitue, selon la même source, le troisième secteur économique pouvant contribuer de manière significative à aider les femmes à s’intégrer dans le cycle économique à travers l’activation de l’instance tunisienne de l’économie sociale et solidaire.
L’UGTT a souligné la nécessité d’activer la loi n ° 58-2017 relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes, à travers la publication des textes d’application relatif à la loi organique de manière à garantir une meilleure protection des femmes victimes de violence par la création d’un fonds d’indemnisation des femmes violentées et en révisant la loi de 2002 relative à l’aide juridictionnelle.
L’UGTT a exhorté toutes les parties concernées à intervenir pour lutter contre la recrudescence de la violence politique à l’encontre des femmes qui affecte négativement leur participation à la vie politique et la vie publique et leur accès aux postes de décision et de responsabilité.