Le chef du gouvernement désigné, Hichem Mechichi, a promis de former “un gouvernement de compétences entièrement indépendantes ” dont les membres répondront aux critères d’efficacité, de promptitude et d’intégrité.
Lors d’un point de presse à Dar Dhiafa à Carthage, lundi 10 aoùut, Mechichi juge “impossible” de constituer un gouvernement regroupant toute la classe politique à la lumière du climat de tension qui règne dans le pays.
” L’instabilité politique constatée ces dernières années en Tunisie et la crise économique, outre les différends entre les protagonistes politiques, requièrent la formation d’un gouvernement d’action économique et sociale, dont le citoyen sera au premier rang de ses priorités “, a-t-il lancé.
D’après Mechichi, les groupes parlementaires et les experts ont été unanimes à souligner la gravité de la crise qui secoue actuellement le pays, notamment un taux de croissance négatif de 6,5%, une dette publique de 86% du produit intérieur brut (PIB) et un taux de chômage qui attendrait les 19% à fin 2020. Il estime donc que “le citoyen commence à perdre la confiance en la capacité de l’élite politique à présenter des solutions urgentes”.
Pour autant, Mechichi souligne nécessaire la poursuite des rencontres et des concertations avec les partis politiques sur les approches et les priorités politiques du gouvernement dans la mesure, a-t-il dit, où la réalisation des objectifs est largement tributaire du soutien des partis et du Parlement.
Mechichi a promis que son gouvernement, s’il est investi, s’emploiera à mettre un terme à l’hémorragie des finances publiques à travers la rationalisation des dépenses, à préserver les acquis du secteur public, à moderniser le système de gouvernance des entreprises publiques, à promouvoir le climat des investissements, à mettre fin à la dégradation du pouvoir d’achat du citoyen à travers la mise en œuvre des mécanismes de maîtrise des prix et la prise en charge des catégories vulnérables.