L’hypocrisie est définie comme étant «le caractère d’une personne qui dissimule sa véritable personnalité et affecte, le plus souvent par intérêt, des opinions, des sentiments ou des qualités qu’elle ne possède pas».
Cette définition semble aller comme un gant à la ville de La Soukra, qui, au premier abord, vous semblerait propre, belle et très bien entretenue, mais qui, en réalité, cache un incroyable amas d’ordures, de saleté et d’odeurs nauséabondes.
La Soukra est composée principalement d’une grande route principale et de plusieurs grands quartiers. Cette route principale reliant la ville d’Ariana à la banlieue nord est décorée et entretenue de façon régulière avec minutie. De nouvelles plantes sont quotidiennement plantées, des décorations sont joliment mises en place. Une très belle ville à première vue….
Ces efforts ne sont malheureusement fournis qu’à ce niveau. Et le désarroi et le mal être des citoyens de cette ville s’est fait énormément ressentir le jour de l’Aid et les jours qui ont suivi. Selon un communiqué publié par la municipalité de La Soukra, il aurait dû y avoir des rondes quotidiennes à plusieurs reprises de la journée pour ramasser les ordures.
Mais non seulement il n’y avait pas eu et il n’y a toujours pas de conteneurs dans les rues et avenues des quartiers. Pire encore, les agents de nettoyages ne sont pas passés. Pour exemple, l’Avenue la Mosquée El Raoudha qui représente l’une des plus importantes avenues de toute la ville n’a aucun conteneur et surtout en allant vers Sidi Sofiène. Cette avenue est l’image même de la totale nonchalance des responsables de la municipalité.
A elle seule, cette avenue regroupe tous les maux qui auraient dû être naturellement éradiqués par ces responsables. Les déchets, les routes cassées tels des puits, sans parler des vendeurs de légumes et autres qui se sont installés au niveau du croisement principal de cette avenue sans que personne ne les en empêche ou des trottoirs totalement confisqués par les cafés !
Photo prises le 04/08 soit 4 jours après l’aid, la peau de mouton est toujours là…..
Et les conteneurs absents….
Ces images désolantes ne sont pas dignes d’une ville englobant plus de 15 000 habitants et historiquement connue pour ses espaces verts et son bon vivre.
En 2004 et 2005, la municipalité de La Soukra a reçu, à deux reprises, le “premier prix régional de la propreté et de l’environnement” décerné à l’occasion de la Journée nationale de la propreté et de l’environnement.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Et voici ce que proclame un proverbe africain: « Les hypocrites ont une image à protéger, les personnes sincères ne s’en soucient pas ». Sans commentaire!