L’association Aswat Nissa a condamné, mardi, la montée terrifiante de la violence politique ciblant les femmes députées au sein du parlement visant, selon elle, à les exclure et à les empêcher d’exercer la politique.
L’association a estimé, dans un communiqué, que “la violence politique à l’égard des femmes députées porte atteinte à leur dignité et démontre une volonté claire de les faire taire et de les intimider en vue de les exclure de la vie politique”.
A cet effet, l’association appelle les députés hommes et femmes à respecter les lois qu’ils ont ratifiées.
Elle a, en outre, indiqué que les femmes députées ont été victimes de violence verbale et morale pour leur appartenance politique, leurs attitudes ou même leurs convictions personnelles.
L’association note également des cas de violence psychologique notamment à travers les réseaux sociaux où les députées ont été menacées, harcelées et humiliées.
Dans ce contexte, Aswat Nissa a appelé à l’amendement du règlement intérieur au sein du parlement afin de protéger les femmes parlementaires de la violence politique et garantir un environnement sûr et sain.
L’association estime que la violence à l’égard des femmes en politique constitue une violation des droits humains, ce qui constitue un recul par rapport aux droits acquis des femmes et aux droits humains en général contenus dans la constitution de janvier 2014, en particulier l’article 46 sur les droits des femmes et la prévention de toutes les formes de violence à leur encontre.
” Cela constitue aussi une menace pour le processus démocratique en Tunisie “, ajoute la même source rappelant que la loi fondamentale n ° 58 de 2017 du 11 août 2017 sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes criminalise la violence politique.