Depuis quelques jours, les cas de contamination au coronavirus se multiplient à l’aéroport Tunis-Carthage, au point qu’un syndicat dudit aéroport a appelé à sa fermeture.
Mais des questions s’imposent : est-ce que ces contaminations sont liées au non-respect de la distanciation sociale, au non-respect des règles d’hygiène… ? Ce syndicat a-t-il eu connaissance des origines de ces contaminations ? Mesure-t-il les conséquences d’une telle fermeture sur l’économie nationale ?
Nous avons cherché la ou les réponses à ces questions auprès d’une source bien informée au sein de Tunisair qui a préféré garder l’anonymat. Voici ce qu’elle nous dit en substance. La plupart des cas de contamination enregistrés ces derniers jours à l’aéroport Tunis-Carthage proviennent des passagers transportés par les compagnies Turkish Airlines, Qatar Airways et d’Emirates Airways, explique notre source. Comprendre par-là que les autorités sanitaires aériennes des pays-propriétaires de ces compagnies aériennes (respectivement Turquie, Qatar, Emirats arabes unis) ne respectent pas –ou très peu- les procédures sanitaires ne serait-ce qu’en informant leurs homologues tunisiennes sur l’état de santé de leurs passagers. Tout se passe donc comme si ce qui comptait pour elles c’est de pouvoir se débarrasser de ces “passagers gênants“ voire “encombrants”.
Bien évidemment, la Tunisie n’a pas de choix que d’accepter ses ressortissants, fussent-ils contaminés ou pas à la Covid-19.
Par conséquent, le syndicat aurait dû demander l’interdiction d’atterrissage des avions de ces compagnies à l’aéroport Tunis-Carthage au lieu de réclamer la fermeture pure et simple de tout l’aéroport qui n’arrange personne.