Le président de l’Assemblée des représentant du peuple (ARP), Rached Ghannouchi, a estimé que la séance plénière consacrée au vote de la motion de retrait de confiance est nouvelle victoire pour la démocratie tunisienne.
Il a précisé avoir accepté, volontairement, cette initiative étant convaincu que les députés doivent avoir le dernier mot.
Dans une déclaration de presse, à l’issue du rejet de la motion de retrait de confiance, Ghannouchi, a encore fois souligné “je n’ai pas débarqué sur un char, j’ai été choisi parmi d’autres candidats”.
“Même si la confiance m’a été retirée aujourd’hui, cela n’aurait posé aucun problème compte tenu de ma conviction du principe d’alternance au pouvoir”, a-t-il encore déclaré, soulignant le besoin de consacrer davantage la culture de la démocratie, de la liberté et du dialogue.
“Les trois présidences”, doivent se réunir autour d’une seule politique et d’un seul agenda, a-t-il préconisé.
Ghannouchi a, par ailleurs, fait part de la disposition du parlement à composer avec la présidence de la République et le nouveau gouvernement, affirmant que “le chef du gouvernement désigné, Hichem Mechichi, aura tout notre soutien”.
Selon lui, les conflits et la divergence des points de vue observés pendant les plénières, constituent “un exercice de la démocratie et du pluralisme”.
Abordant le rendement du parlement, Ghannouchi a indiqué que les dernières statistiques font état d’une évolution de 30 pc enregistrée au niveau des activités de l’institution, comparé au parlement précédent.
La motion de retrait de confiance au président du parlement a été rejetée pour n’avoir pu recueillir que 97 voix alors qu’il en fallait 109.
Le président de la séance, Tarek Fetiti, a annoncé, à l’issue de l’opération de décompte des voix, que 133 députées ont participé au scrutin dont 97 ont voté pour le retrait de la confiance.
Selon Fetiti, le reste des voix se présente comme suit: 16 contre, 18 bulletins nuls et 2 bulletins blancs.
Les tensions qui ont accompagné le décompte des bulletins, ont cédé la place, à l’annonce des résultats, à un sentiment de soulagement et de victoire dans les rangs des députés du mouvement Ennahdha, exprimés par les acclamations et le chant, en chœur, de l’hymne national.
Le vote de la motion en question a commencé à 10h35. Les députés ont été appelés nominalement pour voter sans isoloir. Les députés d’Ennahdha et de la coalition Al Karama se sont abstenus de voter.
Réuni le 24 juillet en cours, le bureau du parlement avait décidé de faire passer la motion de retrait de confiance au président du parlement en séance plénière le 30 juillet pour mauvaise gestion de l’institution parlementaire et violation de son règlement intérieur.