Un collectif de manifestants, appelé “La coordination du mouvement populaire pour la reprise de l’approvisionnement en eau à partir du barrage de Béni Mtir” a entamé, hier, lundi, un sit-in ouvert de 48 heures, devant le siège de la délégation de la Mornaguia (gouvernorat de Manouba).
Ce collectif, qui comporte des représentants des quartiers de Mornaguia a installé une tente devant le siège de la délégation, revendique la reprise de l’approvisionnement en eau douce à partir du barrage de Beni Mtir et non d’autres sources d’approvisionnement.
Les manifestants menacent de hausser le ton, selon leur porte-parole, Mohamed Ali Houimli, qui a déclaré à TAP, que 12 jeunes de la coordination entameront une grève de faim sauvage à partir de demain, mercredi 29 juillet 2020 “pour revendiquer le droit des habitants de Mornaguia aux eaux de Béni Mtir”.
Les mouvements de protestation de Mornaguia ont démarré, rappelle-t-on, avec la mise en oeuvre du projet de la société nationale de l’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE), lequel consiste à renforcer le débit et améliorer les services d’approvisionnement en eau potable pour certaines zones du gouvernorat de la Manouba.
En effet, afin d’améliorer l’approvisionnement en eau douce dans le gouvernorat et éviter les coupures d’eau, la SONEDE avait opté, depuis le 10 juin 2020, pour le mélange de l’eau en provenance de Béni Mtir avec l’eau du complexe de Ghedir El Golla.
Le directeur de la SONEDE à la Manouba, Habib Abdelli, avait souligné à l’agence TAP, que ce changement de la source d’eau, est du au faible niveau d’eau du barrage de Béni Mtir face la surconsommation de l’eau pendant la période estivale.
Selon lui, cette surexploitation a engendré des coupures d’eau dans plusieurs zones rurales du gouvernorat de la Manouba, privant ainsi plusieurs familles de l’eau potable.
Ce mélange a engendré, selon des habitants des quartiers de Mornaguia et d’autres localités de la Manouba, une dégradation de la qualité de l’eau potable.