Un colloque autour du thème “La pérennité de la presse associative en Tunisie” a eu lieu, lundi à Tunis, en présence des représentants des ONG nationales et internationales, des organismes syndicaux et des organes de presse.
Les participants ont souligné l’importance du rôle des radios associatives dans la diffusion de l’information, l’appui au développement régional et la dynamisation de la culture de proximité. Ce rôle s’est traduit notamment durant les périodes de crise, comme celle de la crise sanitaire et la pandémie de la Covid-19, a-t-on indiqué.
Dans son intervention, la Présidente Directrice Générale de l’agence TAP, Mona Mtibaa, a évoqué “le pari de l’agence sur la presse régionale et locale, disant qu’un partenariat devra avoir lieu entre la TAP et les associations, sachant que l’agence dispose de 20 bureaux régionaux. ”
Une coordination est en cours avec l’Union tunisienne des médias associatifs (UTMA) qui regroupe plusieurs radios, en vue d’organiser des manifestations communes, a-t-elle encore fait savoir.
Le président de la Haute Autorité indépendante de la Communication (Haica), Nouri Lajmi a parlé des visas accordés des radios associatives dont le nombre s’élève actuellement à 21 radios réparties sur les différentes régions de la république.
Il a qualifié de réussie l’expérience de radios associatives qui malgré les difficultés rencontrées et les moyens limités arrivent est actuellement à concurrencer avec d’autres radios dans les régions.
Lajmi a encore souligné la nécessité d’établir une feuille de route qui fixe le fonctionnement de la presse associative, assure sa continuité et la qualité du produit qu’elle propose.
A ce sujet, Fathi Blidaoui, président de l’Union tunisienne des médias associatifs (UTMA) a appelé à l’exonération des radios associatives de la taxe sur la diffusion et la création d’un Fonds au profit de ces radios.
Pour les représentants d’Ong, comme Article 19 et Irex Europe, leur mission auprès de ces radios est de les accompagner dans le choix éditoriaux et aussi en leur offrant une aide logistique.
L’existence d’un cadre juridique qui garantit les droits des employés dans ces radios est une urgence, selon la cheffe du bureau Article 19 à Tunis, Salwa Gazouani.
Issam Sghaier, expert auprès du bureau des projets de l’Unesco, a présenté les conditions juridiques internationales en vigueur qui garantissent la continuité des radios, appelant à cet égard à instaurer une loi en la matière en faveur de la presse associative en Tunisie.
Il a préconisé de faciliter la tâche à ces radios en leur offrant des moyens de diffusion moyennant des tarifs spéciaux aussi bien que des formules de financements pour leur bon fonctionnement.
Il a encore évoqué les mécanismes de recherche dans le secteur de la presse associative qui se font sous la supervision d’institutions et organismes spécialisés comme la HAICA et l’IPSI (Institut de presse et des Sciences de l’Information).
A terme des travaux de cette conférence, une convention de partenariat a été signé entre l’Institut de presse et des Sciences de l’Information et l’Union tunisienne des médias associatifs.