Plus de 85% des fonctionnaires de l’Etat, estiment qu’il est prioritaire pour le gouvernement d’adopter une stratégie nationale d’intelligence artificielle (IA), c’est ce qui ressort d’une enquête conduite par le ministère de l’Industrie et des PME, sur la perception de l’IA dans le secteur public en Tunisie.
Quel que soit l’âge, il semble y avoir un consensus autour de l’intérêt de faire usage de l’IA dans les administrations, souligne cette enquête réalisée durant le dernier trimestre de 2019, auprès d’un échantillon de 1000 agents de l’Etat.
D’après la même source, le secteur gouvernemental (services publics et administrations) demeure le secteur prioritaire quant à l’utilisation de l’IA pour 42% des personnes sondées, suivi du secteur de la santé (24%).Ces secteurs, en relation directe avec le citoyen, souffrent de la corruption et des procédures complexes et lourdes.
Par ailleurs, l’enquête révèle aussi, que 90% de la population interrogée, estiment qu’il est prioritaire d’améliorer le service public grâce à l’IA. Cette conviction est plus prononcée chez les hommes (20%) que chez les femmes (17%) ainsi que chez les plus âgés (92%) et le top management (96%).
Et d’ajouter que 87% des fonctionnaires sondés considèrent qu’il est prioritaire pour le gouvernement de soutenir les start-ups actives dans l’intelligence artificielle tandis que 23% affirment l’urgence de l’action.
L’enquête indique également, que plus de 85% des personnes interrogées estiment que la gestion des risques éthiques en matière d’IA (cybersécurité, vie privée, etc.) et l’adoption d’un mécanisme de financement dédié à l’intelligence artificielle demeurent une priorité.
Pour 85% de la population sondée, l’IA peut contribuer à l’amélioration du service public, pour ce qui est de la réduction des coûts qui y sont relatifs (frais de déplacements, congestion liée à la prise de contact direct avec les services administratifs, etc.).