Le bloc parlementaire d’Ennahdha a déposé, mercredi, auprès du bureau d’ordre de l’ARP, une motion de retrait de confiance au chef du gouvernement Elyes Fakhfakh.
Y étaient notamment présents lors du dépôt de la motion, les présidents des groupes parlementaires d’Ennahdha, de Qalb Tounes, d’al-Karama et d’al-Mostaqbal.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le député Noureddine Bhiri, président du groupe Ennahdha, a indiqué que la motion a recueilli, en une demi-journée, 105 signatures.
Des députés indépendants, à l’instar de Mabrouk Korchid, Yassine Ayari et Safi Saïd ont apposé leur signature sur la motion.
Bhiri a invité le reste des groupes parlementaires et les partis représentés au parlement à signer la motion de retrait de confiance qui sera adressée au président du parlement. Une plénière sera ensuite fixée, dans un de 15 jours, pour l’examen de la motion.
Les dépositaires de la motion se sont basés sur l’article 97 de la Constitution qui dispose qu’ “Une motion de censure peut être votée à l’encontre du gouvernement, suite à une demande motivée présentée au président de l’Assemblée des représentants du peuple par le tiers de ses membres au moins. La motion de censure ne peut être votée qu’à l’expiration d’un délai de quinze jours après son dépôt auprès de la présidence de l’Assemblée”.
Il précise également que “le vote de défiance à l’égard du gouvernement est conditionné par l’approbation de la majorité absolue des membres de l’Assemblée, et la présentation d’un candidat de remplacement au chef du gouvernement, dont la candidature devra être approuvée lors du même vote. Auquel cas, le candidat de remplacement sera chargé par le Président de la République de former le gouvernement, selon les modalités de l’article 89. Si cette majorité n’est pas atteinte, la motion de censure contre le gouvernement ne peut être à nouveau présentée avant six mois”.
La motion de censure a été présentée au lendemain de la réunion du conseil de la choura d’Ennahdha, tenue mardi soir, au cours de laquelle a été prise la décision de retrait de confiance au chef de gouvernement.