“La Tunisie poursuit la mise en place des fondements de la deuxième République malgré les difficultés, les entraves, les défis et les erreurs par moment”, a déclaré, mercredi, le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh.
Il s’exprimait à l’occasion de la conférence inaugurale de la consultation nationale sur le processus de la décentralisation, tenue au Palais des congrès à Tunis.
Le chef du gouvernement a estimé que la Tunisie devra franchir un grand palier pour pouvoir donner les moyens humains et l’encadrement nécessaire au gouvernement local.
“La Tunisie est loin des moyennes enregistrées dans les pays développés en ce qui concerne les fonctionnaires qui opèrent dans le domaine du gouvernement locale.
Elle n’a pas encore atteint 10% contre 28% dans les pays développés, alors que le taux d’encadrement n’a pas dépassé 8%, sachant que le taux exigé est de 20%”, a-t-il précisé.
Fakhfakh a indiqué, dans ce sens, que le renforcement de l’encadrement au sein des municipalités figure parmi les priorités du plan de sauvetage élaboré par le gouvernement.
“Les municipalités ont plus que jamais besoin de ressources humaines, d’encadrement, de l’amélioration des moyens financiers et du pouvoir d’application des décisions.
La police municipale se doit d’exécuter les différentes décisions du gouvernement local”, a-t-il relevé.
Fakhfakh a fait observer que la relation entre le pouvoir central et le pouvoir local est basé sur la coopération et la coordination les plus totales contrairement à ce que pourrait le croire certains.
Il a appelé, dans ce sens, le comité d’organisation de la consultation nationale sur la décentralisation à approfondir davantage le chapitre relatif au renforcement de la relation entre les deux pouvoirs et de préciser les différentes questions liées au gouvernement local dans la perspective d’éclaircir la vision avant d’entamer les élections des conseils régionaux de 2022.