Le ministre de l’Education, Mohammed El Hamdi, a reconnu, lundi, l’existence de ” suspicions de corruption liées au concours de recrutement des conseillers praticiens au titre de 2014-2015″, annonçant qu’il avait récemment communiqué à l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) tous les détails de ce dossier.
Lors d’une session plénière tenue, lundi à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), El Hamdi a indiqué que les candidats au concours en question, avait dénoncé ” l’incohérence entre leurs notes dans les épreuves écrites et celles des examens à l’oral, ainsi que le recrutement de certaines personnes n’ayant pas participé au concours en question “.
Il a dans ce contexte révélé ce qu’il a qualifié de ” listes du ministre ” pour ” effectuer un recrutement par un ex-ministre de l’éducation, d’un nombre de conseillers sous forme de contrats de prestataires de services.
Ces listes, a-t-il encore noté, étaient composées de personnes qui n’avaient même pas passé le concours, tandis que des candidats ayant réussi le concours en question, avaient étaient écartés “.
El Hamdi a ajouté: “Cette situation a été le résultat des formes d’emploi précaire, du manque de clarté et de la pratique populiste soucieuse de satisfaire tout le monde”.
Les deux députés, Lassaad Hajlaoui et Imed Ouled Jebril ont lors de cette session évoqué l’existence d’un certain nombre de dépassements qui avaient affecté ce concours.
Ils ont estimé que “les résultats du concours ont été grossièrement altérés” et ont appelé le ministre de l’Education en exercice à ” faire justice aux candidats qui avaient été lésés, en régularisant leurs situations “.
A rappeler qu’un concours national pour le recrutement de conseillers praticiens a été ouvert le 18 juin 2016, et qui avait connu la postulation de 32 mille candidats.