Les travaux de la 40e session du conseil de la Choura, qui se sont ouverts, samedi, à Hammamet devraient se pencher sur la date du prochain congrès du mouvement Ennahdha ainsi que sur sa position envers le gouvernement Fakhfakh, a indiqué Abdelkrim Harouni, président du Conseil.
Lors d’une conférence de presse, Harouni a fait observer que plusieurs questions seront débattues lors de cette session, citant notamment, le coup d’envoi des préparatifs du 11e congrès d’Ennahdha, quatre ans après la tenue de son dernier congrès.
Il sera également procédé à la création des commissions et à l’amélioration du statut du mouvement, a-t-il encore ajouté, soulignant la détermination à tenir le 11e congrès, durant l’année en cours.
“Le dossier politique, la situation générale du pays et l’avenir du gouvernement actuel sont autant de questions qui seront évoquées lors de la réunion”, indique Harouni.
Et d’avancer “les derniers développements liés à l’Exécutif et à son chef Elyes Fakhfakh ainsi que la position d’Ennahdha envers le gouvernement actuel seront, également, en point de mire”.
Harouni a assuré que le mouvement Ennahdha avait apporté son appui au gouvernement actuel “sauf que les derniers développements relatifs aux suspicions de corruption imposent au mouvement, en tant que premier parti au gouvernement, de réexaminer de question lors des travaux du conseil de la Choura”.
Ennahdha n’a pas signé une motion pour le retrait de confiance au gouvernement Fakhfakh, a-t-il assuré, soulignant que la position d’Ennahdha sera rendue publique à l’issue de la réunion du conseil, dont les travaux se poursuivront demain dimanche à Hammamet.
D’après lui, le conseil de la Choura débouchera sur des mesures importantes qui pourraient influencer le processus politique en Tunisie.
Sur un autre plan, Harouni s’est dit ” sidéré ” par les déclarations du président de la République, Kaies Saied, sur le gouvernement libyen d’entente nationale sous la direction de Fayez Sarraj, dans la mesure où la position de la Tunisie est constante en matière d’appui du gouvernement légitime, loin de toute ingérence étrangère, selon ses dires.
Le chef de l’Etat devrait fournir un éclairage sur la politique extérieure du pays en tant que premier représentant de la Tunisie, a-t-il plaidé.
Pour sa part, le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a déclaré à l’agence TAP que le gouvernement Sarraj est le gouvernement légitime en Libye dans la mesure où celui-ci est le seul gouvernement dans ce pays et ce, en réactions aux récentes déclarations du chef de l’Etat.