La Fédération algérienne de football (FAF) va discuter avec son homologue tunisienne (FTF) en présence de la Confédération africaine (CAF), “pour trouver une solution” concernant la décision de la FTF de considérer le joueur algérien comme un élément local dans le championnat tunisien, dans le cadre d’un accord de principe retenu en 2018 par l’Union nord-africaine de football (UNAF), a indiqué mardi le président de la FAF, Kheïreddine Zetchi.
“Nous avons formulé une réclamation.
Nous sommes appelés à discuter avec la FTF, en présence de la CAF, pour trouver une solution. Si nos amis tunisiens veulent maintenir cette décision, ce sera sans les joueurs algériens.
On ne peut pas faire partie de cet accord si on n’est pas d’accord”, a-t-il indiqué.
En octobre 2018, l’UNAF avait adopté le principe de la libre circulation des joueurs nord-africains en les considérant comme non-étrangers.
Deux mois plus tard, la FTF avait entériné ce principe qui est finalement entré en vigueur le 22 décembre de la même année.
S’en est suivi un véritable exode de joueurs algériens vers la Tunisie. A elle seule, l’ES Tunis
détient au sein de son effectif cette saison pas moins de 7 joueurs algériens.
“La décision de considérer le joueur algérien dans la Zone 1 comme étant assimilé n’a jamais été prise au niveau de l’UNAF.
Il faut que les choses soient claires. On en a parlé, mais on devait la valider lors d’une
assemblée générale de l’instance nord-africaine, ce qui n’a jamais été fait.
Cette décision n’a jamais été entérinée par la CAF.
Donc, c’est une décision prise uniquement au niveau de la FTF, ce qu’on refuse, c’est un principe de base”, a-t-il ajouté sur les ondes de la radio nationale.
Avant d’enchaîner : “Nous voulons voir nos étoiles montantes rester en Algérie pour renforcer nos clubs.
S’il y a un jeune joueur qui émerge dans un club comme le DRB Tadjenanet par exemple, je voudrais qu’il soit récupéré par une grosse cylindrée algérienne.
Les clubs doivent faire preuve de responsabilité, pour ne pas à chaque fois laisser partir nos, jeunes talents hors d’Algérie, à la limite si c’est pour aller vers des clubs professionnels, où ils peuvent prendre une dimension importante, je suis d’accord, mais je suis contre l’idée de renforcer des clubs qui vont demain être nos concurrents”.
Enfin, le président de la FAF a tenu à affirmer qu’il entretenait “d’excellentes relations avec toutes les fédérations africaines, notamment celles de la Zone 1 (Afrique du nord).
C’est un principe fondamental au sein de la FAF. Ceci dit, avoir de bons rapports avec les fédérations consoeurs ne nous empêchent pas de défendre les intérêts de la FAF”.