Le secteur des transports observera de nouveaux mouvements de protestation pour exiger l’application des accords signés avec l’autorité de tutelle, avec la possibilité de recourir à des grèves au cas où ces accords ne seront pas appliqués, outre le traitement de certaines problématiques liées au payement des dettes, la pénurie de la main d’œuvre et des équipements, a déclaré, mardi à la Tap, Mohamed Turki, secrétaire général de la Fédération générale du transport relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
Le comité administratif de la fédération générale du transport qui a tenu sa réunion, hier lundi au siège de l’UGTT à Tunis, a approuvé l’organisation de ces mouvements de protestation, qui consistent en un rassemblement sectoriel devant le ministère des Transports, dont la date sera fixée ultérieurement par les structures syndicales concernées, avec la possibilité de recourir à des grèves a indiqué Turki.
Turki a fait savoir à cet effet, que les résultats de la réunion prévue dans les prochains jours entre le syndicat et l’autorité de tutelle, seront déterminants pour rétablir le calme et empêcher l’escalade des protestations et des grèves dans le secteur des transports.
Il s’agit, a-t-il ajouté, d’appliquer les accords et les procès verbaux des réunions conclus entre les deux parties, en particulier, le procès verbal de la réunion du 22 octobre 2018 qui stipule la non-cession des entreprises publiques du transport et le maintien par l’Etat, de la totalité de leurs capitaux.
Il a affirmé que le secteur des transports connait de grandes difficultés qui doivent être surmontées, dont notamment les dettes des entreprises de transport terrestre, des administrations et des ministères, qui s’élèvent à environ 193 millions de dinars, soulignant la nécessité d’obliger les structures de l’Etat à payer leur dus sur plusieurs tranches, conformément aux accords conclus, et de remédier à la pénurie de la main-d’œuvre et des équipements constatée au niveau de certaines entreprises.
Les problèmes financiers et matériels concernent toutes les entreprises publiques de transport terrestre, maritime et aérien, a indiqué Turki, ajoutant que le gouvernement est tenu de résoudre ces problèmes en consultation avec les experts de ces entreprises et les structures syndicales.
” Les interventions gouvernementales n’ont pas été en mesure de trouver des solutions efficaces depuis 2011 selon le responsable syndical.