La commission parlementaire des Tunisiens à l’étranger a appelé, mardi, le gouvernement à annuler l’augmentation des tarifs des services consulaires et à adopter une stratégie intégrée pour encadrer les futures générations issues de l’immigration afin de consolider les liens avec la Tunisie.
Le président de la commission, Thamer Saad, a indiqué qu’une correspondance officielle a été envoyée au chef du gouvernement, concernant l’annulation de l’augmentation des tarifs des services consulaires.
Il a considéré que ces augmentations sont “inconstitutionnelles” en raison de leur caractère discriminatoire, notant que les membres de la communauté tunisienne à l’étranger sont obligés de payer 7 euro pour l’obtention d’un certificat de naissance, 11 euro pour les copies conformes, 88 euro pour le renouvellement de passeport, 165 euro pour l’obtention d’un passeport pour motif de perte, à un moment où le salaire minimum brute en France, ne dépasse pas les 1200 euro.
Saad a souligné que la commission n’a pas reçu de réponse de la part de la Présidence du gouvernement sur la question, insistant sur la volonté de la commission de s’entretenir avec le chef du gouvernement afin de discuter des problèmes en suspens des Tunisiens à l’étranger, qu’ils y soient bloqués ou résidents.
Il a expliqué que la commission avait renouvelé sa demande pour la création d’un ministère chargé des Tunisiens à l’étranger ou un secrétariat d’Etat qui serait annexé directement à la Présidence du gouvernement, dans la mesure où il s’agit d’une structure horizontale, faisant savoir que les Tunisiens à l’étranger demandent à réviser la convention d’avril 2008 sur le contrôle de l’immigration.
Saad a également appelé le ministère des Affaires étrangères, à profiter de l’initiative italienne et française pour le règlement de la situation des migrants irréguliers de nationalité tunisienne, à travers, ses représentations diplomatiques.