ARP : La Commission des martyrs et blessés de la révolution examine le dossier de la justice transitionnelle et du Fonds Al Karama

La Commission des martyrs et blessés de la révolution, de l’application de la loi de l’amnistie générale et de la justice transitionnelle a consacré sa réunion, lundi, à l’audition du ministre chargé des droits de l’Homme et de la relation avec les instances constitutionnelles et la société civile Ayachi Hammami sur le dossier de la justice transitionnelle, les martyrs et blessés de la révolution et le Fonds Al Karama.

Le ministre a indiqué que son département s’est employé à renforcer le rôle de la société civile, précisant qu’au moins 2700 volontaires sont actifs dans les régions dont certains d’entre eux ont participé à la collecte des dons.

S’agissant de la mise en œuvre des recommandations de la justice transitionnelle, le ministre a affirmé l’engagement du gouvernement à publier le rapport de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), précisant que la date de la publication de ce rapport sera fixée cette semaine.

Il a, en outre, souligné que le Fonds Al Karama sera géré par une commission formée de représentants des ministères concernés par ce dossier et du chargé du contentieux de l’Etat.

Ce fonds sera financé par l’Etat et par les dons nationaux et extérieurs. Il devra accorder des réparations à des milliers de victimes disposant de décisions d’indemnisation, a-t-il ajouté.

Concernant la liste officielle des martyrs et blessés de la révolution, le ministre a indiqué que la liste élaborée par le Comite Supérieur des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales (CSDHLF) qui concerne 129 martyrs et 634 blessés a fait polémique. Etant donné la multiplicité des listes, il a été convenu d’approfondir les concertations avec les associations concernées pour trancher la question, a-t-il précisé.

Intervenant au cours de la séance d’audition, les députés ont insisté sur la nécessité d’accélérer les concertations. Ils ont également évoqué les insuffisances constatées dans les rapports soumis par l’IVD aux juridictions judiciaires spécialisées.
Certains élus ont mis l’accent sur la nécessité de créer une commission pour la révision du rapport de l’IVD avant sa publication.