Des ouvriers au gisement de phosphates à Meknassy ont entamé, dimanche soir, une marche à pieds en direction du siège du ministère public à Sidi Bouzid pour exprimer leur protestation contre les formes de harcèlement et de poursuite en justice dont ils sont victimes.
Ali Maher, un des participants à cette marche, a affirmé à la correspondantes de l’Agence TAP, que plus de 30 ouvriers ont décidé de marcher 56 km à pieds vers le siège du parquet pour protester contre les actes de harcèlement dont ils subissent alors qu’ils ne font que proclamer le droit au travail et à l’amélioration de leur situation professionnelle.
Il a déploré la dégradation de la situation socio-économique de ces ouvriers après deux mois en chômage et leur incapacité à porter plainte devant la justice pour revendiquer leurs droits professionnels.
Des affrontements avaient éclaté samedi et dimanche entre les forces de sécurité et des manifestants de la ville de Meknassy.
Ces affrontements surviennent en réaction à l’intervention des forces de sécurité pour mettre fin au sit-in des travailleurs des mines de phosphate.
Ces ouvriers, en sit-in depuis le 4 mai dernier, réclament la réintégration de 164 employés au sein de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG).
Ils avaient organisé une série de manifestations, auparavant, depuis l’annonce de la fin de leurs contrats de travail le 30 avril 2020.