Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Choura, a annoncé, mercredi, que son département s’apprête à signer un accord avec l’Union tunisienne du commerce, de l’industrie et de l’artisanat (UTICA) et le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi, en vertu duquel quelque 1000 doctorants sans emploi seront recrutés dans des institutions privées d’enseignement supérieur.
Auditionné par la commission parlementaire de la jeunesse, des affaires culturelles, de l’éducation et de la recherche scientifique, Choura a déclaré que les quelques 6000 doctorants-chercheurs au chômage, constituent un capital humain composé de compétences nationales qui doit être valorisé.
Il a dans ce sens recommandé que l’intégration de ces doctorants ne se limite pas aux établissements universitaires, mais qu’elle s’étende également à la fonction publique, à condition de l’adoption d’une loi organique qui protège leurs droits professionnels.
Il a affirmé l’adhésion du ministère de l’Enseignement supérieur à l’initiative législative du bloc démocratique, relative au soutien au recrutement des titulaires de diplômes universitaires en situation de chômage prolongée. Il a indiqué que cette initiative législative est actuellement soumise à l’examen de la commission parlementaire de la jeunesse, des affaires culturelles, de l’éducation et de la recherche scientifique.
Certains députés ont appelé à ouvrir la voie devant les jeunes compétences au lieu de recourir aux enseignants retraités. Ils ont appelé à engager un processus de réforme dans les universités tunisiennes afin d’adapter les qualifications académiques des diplômés aux exigences du marché du travail.
Certains intervenants ont de ce sens recommandé la création d’un centre d’études multisectoriel, où la priorité à l’emploi sera accordée aux doctorants sans emploi, ainsi que l’introduction d’autres spécialités d’études mieux adaptées aux besoins du marché du travail.