Le gouvernement œuvre à ce que tous les conseils d’administration des établissements publics changent avant fin 2020, en application du décret publié par le chef du gouvernement portant sur le choix des membres du conseil d’administration dans les institutions publiques, a annoncé Mohamed Abbou, ministre d’Etat, chargé de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption.
Dans une déclaration de presse à l’issue de son audition par la Commission de l’organisation de l’administration et des affaires des forces porteuses d’armes à l’Assemblée des représentants du peuple, Abbou a indiqué que depuis l’annonce de son programme, le gouvernement a affirmé son intention de ne pas procéder à la cession des établissements vitaux de l’Etat. Le gouvernement est contre la cession des établissements publics et est favorable à leur réforme et à y instaurer la bonne gouvernance, a-t-il assuré.
La séance d’audition de Abbou est consacrée à l’examen du projet de loi relatif à la gouvernance des contributions, des institutions et des établissements publics.
Abbou a, dans ce sens, indiqué que le gouvernement a d’ores et déjà entamé le programme de gouvernance des établissements publics en interdisant l’octroi des avantages aux ministères, aux organisations ou à toute autre partie ainsi qu’en les incitant à publier les données financières, conformément à la circulaire publiée par le chef du gouvernement en guise de rappel.
Le gouvernement a lancé la gouvernance dans les établissements publics en attendant l’examen du projet de loi relatif à la gouvernance des contributions, des institutions et des établissements publics, a-t-il dit, formant le vœu que ce projet de loi soit adopté avant les vacances parlementaires.
Selon Mohamed Abbou, le ministère a demandé plus de temps pour se concerter avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) au sujet du projet de loi, précisant que le ministère “n’a aucunement l’intention de le retirer du parlement”.
S’agissant de la numérisation de l’administration, le ministre a indiqué que ce projet a été décidé depuis des années, mais, a-t-il soutenu, c’est la période de la crise du Covid-19 qui a été marquée par “des lois révolutionnaires”. Il cite à ce propos l’adoption de l’identifiant unique, l’échange de données entre les différentes administrations et le système de travail à distance.