Des membres de la commission nationale des victimes du despotisme se sont rassemblés vendredi devant le Palais du gouvernement à la Kasbah pour réclamer l’application du texte réglementaire relatif à la création d’un fonds de la dignité au profit des victimes de l’ancien régime.
Le porte-parole de la commission, Abdelhamid Troudi a déclaré à l’agence TAP que le projet a eu l’approbation du gouvernement Youssef Chahed et vient en application des recommandations émises des travaux de l’Instance Vérité et Dignité qui a achevé sa mission depuis près d’une année.
Il est stipulé, dans le cadre du projet, de dédommager tous les activistes politiques victimes d’exaction sous l’ancien régime.
Troudi a tenu à préciser qu’il ne s’agit pas d’un partage de butin tel que qualifié par certaines parties. C’est plutôt un droit pour les générations qui se sont sacrifiées pour la liberté parmi les activistes issus des divers courants idéologiques islamistes, nationalistes et youssefistes.
Il a dans ce sens appelé le chef du gouvernement Elyès Fakhfakh a publier le texte portant création du fonds au Jort et à verser les dédommagements aux personnes concernées.
Ce mouvement, a-t-il indiqué, sera suivi d’un sit-in ouvert au cas où les victimes ne sont pas reçues par le chef du gouvernement et du ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles et des Droits de l’Homme Ayachi Hammami. Or il est inconcevable que se fonds, créé depuis le 28 février 2018 n’est pas à ce jour opérationnel, a-t-il regretté.
Le porte-parole de la commission des victimes du despotisme a aussi appelé le président du parlement Rached Ghannouchi à rétablir leurs droits aux victimes et à faire bénéficier les personnes concernées par l’amnistie générale ainsi que les blessés de la révolution de tous leurs droits économiques et sociaux.
Il a également appelé le président de la République Kais Saied à l’importance de publier des excuses au nom de l’Etat tunisien à tous les hommes libres qui ont milité contre le despotisme et contribué à l’instauration de la démocratie.
Troudi a toutefois tenu à insister sur le caractère apolitique de ce mouvement.