Le nombre des incendies de forêts enregistrés, a atteint depuis le début de l’année 2020, 35 incendies étalés sur 55,5 hectares, a indiqué le directeur général des forêts au ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche Mohamed Boufaroua.
Dans une déclaration accordée vendredi à l’agence TAP, le responsable a précisé que 4% de ces incendies sont dus à des facteurs naturels, en raison de la hausse des températures et 3% causés volontairement et de manière criminelle . 96 % de ces incendies sont dus à des pratiques irresponsables de l’homme, a-t-il expliqué.
Les principaux incendies ont été enregistrés à kalaat Senan et au gouvernorat du kef ( 18 hectares) ainsi qu’ El Haouaria ( 10 hectares).
Les incendies déclarés dans les fermes et exploitations agricoles sont 7, lesquels ont ravagé 20 hectares dont 10 hectares de blé.
Cette année, le nombre des incendies a enregistré une hausse et ils ont touché aussi les marchés et les usines, citant à cet égard l’incendie d’une locomotive de transport de phosphate à Gafsa survenu le 14 mai 2020, et un autre dans la zone industrielle d’Enfidha, dans une usine spécialisée dans l’indsutrie des serviettes en papier, ainsi qu’un incendie qui s’est déclaré, aux friperies de La Hafsia (à Tunis) et un autre incendie dans l’un des bâtiments à la capitale.
Ainsi, face à cette situation et dans l’objectif de prévenir les incendies et de protéger les ressources forestières et les cultures agricoles, le ministère de l’Agriculture a rappelé dans un communiqué, un ensemble de sanctions liées aux incendies de forêt.
Il est indiqué dans un communiqué que tout contrevenant est passible d’une sanction, soit une amende ou une peine d’emprisonnement.
Le ministère a précisé que toute personne qui apporte ou qui allume le feu à l’extérieur des zones résidentielles, et des constructions d’exploitation à l’intérieur des forêts ou des terres couvertes de plantes forestières à moins de 200 mètres de ceux-ci, ainsi que toute personne qui met le feu, et incendie les plantes, quel que soit leur type du 1er mai au 31 octobre, à une distance de 500 mètres de toutes les forêts ou terres couvertes de plantes forestières, est punie.
La sanction est une amende dont la valeur est comprise entre 50 et 150 dinars et d’une peine d’emprisonnement de 16 jours à 3 mois, ou de l’une des deux peines uniquement.
En cas d’infiltration de l’incendie dans les forêts, l’auteur sera emprisonné pour une période allant de 3 mois à deux ans, nonobstant les amendes.
Le ministère de l’Agriculture a mis en garde, également, que quiconque allume intentionnellement du feu dans des forêts sera emprisonné pendant 12 ans, en vertu de l’article 307 du Code pénal.
Le contrevenant est passible d’une peine d’emprisonnement de 20 ans si les lieux incendiés sont inhabités ou non destinés à l’habitation. Il peut même courir une peine d’exécution si l’incendie entraîne la mort d’une personne.