Les mouvements de protestation des jeunes ont repris, mardi soir, au centre-ville de Tataouine, malgré le couvre-feu sanitaire décrété dans le pays, et ceci pour revendiquer “le droit de la région au développement”.
Les protestataires réclament leur droit à l’emploi et l’application totale de l’accord d’El Kamour ainsi que le droit des citoyens de la région à l’approvisionnement continu de l’eau potable qui a connu récemment des perturbations.
Le retour des protestations fait suite à la visite effectuée par les forces de l’ordre à la maison du porte-parole du sit-in d’El Kamour, Tarek Haddad, qui a signalé lors du rassemblement tenu, mardi soir, qu’il ne cédera pas au “harcèlement policier”.
Il a, dans ce contexte, exprimé sa détermination à poursuivre la lutte et la revendication des droits de la région au développement et à l’emploi.
Ces protestations qualifiées par Haddad “de légitimes” reprendront avec la même fréquence d’avant la période du confinement sanitaire obligatoire, a-t-il souligné.
Les rassemblements seront pacifiques a-t-il assuré appelant à l’organisation de sit-in nocturne, quotidiennement, jusqu’à la fin du mois de Ramadan.
Simultanément avec le mouvement des jeunes de Tataouine, organisé mardi soir, des jeunes de Remada ont observé un sit-in pour protester contre la convocation adressée par la brigade de police judiciaire à un nombre de jeunes organisateurs de protestations avant la crise de covid-19.
A noter que le syndicat régional des forces de la sûreté intérieure à Tataouine a publié un communiqué, stipulant que le déplacement des agents des forces de l’ordre au domicile du porte-parole du Sit-in d’El Kamour fait suite aux instructions du ministère public et conformément à la loi.
Le déplacement de la police ne vise pas à saper les mouvements de protestations pacifiques des habitants de Tataouine, lit-on dans le communiqué.